Vie pratique

Les parents parlent-ils d’argent avec leurs enfants ? Épargnent-ils pour eux ? Et leur confient-ils de l’argent de poche ? Les réponses sur la façon dont les questions d’argents sont gérées par les parents, dans l’enquête de Wikifin, à l’occasion de la semaine de l’argent.
L’épargne bébé ou jeune, l’argent de poche… L’argent des enfants est une vraie préoccupation pour les parents. Presque tous les parents parlent d’argent avec leurs enfants, mais pas souvent. Seuls 5 % des parents n’en parlent jamais. Et 1 enfant sur 3 sait combien gagnent ses parents. Plus les enfants sont âgés, plus ils savent combien gagnent leurs parents.
C’est ce qui ressort d'une enquête de Wikifin et L’Écho qui s’est penchée sur la façon dont l’argent est géré au sein de la famille, à différents moments de la vie. Elle concerne les familles dont les parents ont des enfants de 6 ans et plus, scolarisés ou étudiants et vivant sous le toit familial.
L’argent de poche
Ce sont 2 parents sur 3 qui donnent régulièrement de l’argent de poche à leurs enfants. La plupart des enfants qui en bénéficient reçoivent généralement leurs premiers deniers avant l’âge de 13 ans.
40 % des enfants ne reçoivent pas d’argent de poche. Mais 3 enfants sur 10 reçoivent entre 20 et 99 euros par mois en moyenne. Le montant reçu augmente évidemment avec l’âge des enfants :
► 6-7 ans : 74 % ne reçoivent pas d’argent de poche
► 12-13 ans : 52 % entre 5 et 39 euros
► 18-19 ans : 52 % entre 40 et 149 euros
► 22-23 ans : 55 % entre 40 en 149 euros
Le plus souvent, les enfants utilisent leur argent de poche comme ils veulent. 1 enfant sur 3 l’utilise pour payer (une partie) de ses loisirs (films, concerts, sorties, voyages, hobbies...) et 1 enfant sur 5 l’utilise pour payer (une partie) de sa nourriture (snacks, extras, lunchs à l’école, repas au kot...).
Pour ces dépenses, et les autres (transport, vêtements, frais scolaires…), la moitié des enfants de 14-15 ans ont leur carte de paiement. Un pourcentage qui augmente par après pour atteindre 83 % à 17 ans.
Le smartphone a débarqué
Pas de GSM dans ces frais ? Si, bien sûr. Ils sont 17 % à payer (une partie de) leur consommation téléphonique. Mais le roi de la téléphonie, c’est le smartphone qui a envahi les chaumières. Aujourd’hui, il est même devenu difficile d’acheter un téléphone qui ne soit pas « intelligent ».
L’acquisition du smartphone tend à se généraliser auprès des enfants. Aujourd’hui, 2 enfants sur 3 en possèdent un. Entre 11 et 12 ans, la proportion des enfants disposant d’un smartphone augmente très fortement (de 46 % à 11 ans à 83 % à 12 ans).
Ce sont en général les parents qui paient les frais liés au smartphone de leurs enfants, mais près de 1 enfant sur 4 les assume lui-même. Les prix se sont considérablement démocratisés. Pour 29 euros, il est désormais possible de se procurer un smartphone chez un opérateur, moyennant un forfait « téléphonie mobile » de 25 euros par mois.
L’épargne pour les enfants
La crise économique l’a démontré : le Belge épargne. Les parents aussi : 3 parents sur 4 épargnent pour leurs enfants. Et parmi eux, ils sont 78 % à le faire via un compte d’épargne, selon l’enquête. Et ce, malgré la faiblesse des taux d’intérêts. Il y a même 3 enfants sur 4 qui ont un compte d’épargne à leur propre nom. Souvent, ce compte est ouvert avant l’âge de 6 ans, et très rarement après.
Et la petite surprise : 2 parents sur 5 épargnent encore via la tirelire (épargne en cash).
La plupart des parents épargnent entre 20 et 49 euros par mois par enfant. Mais la moitié des parents n’épargne pas pour ses enfants par manque de moyens financiers. Ils préfèrent alors souvent leur donner de l’argent lorsqu’ils en ont besoin.
L’éducation financière
Comme le démontre cette enquête, l’éducation financière trouve toute sa place au sein de la famille. « Cela permet de développer l’esprit critique des enfants et de leur apprendre à se poser les bonnes questions sur des sujets qui les touchent de près ».
Les parents confient à leurs enfants, en temps et en heure, la gestion de leur argent de poche. « Elle permet de préparer les jeunes et de les aider à anticiper l’évolution de leurs besoins dans un contexte où les tendances sociétales sont en constante évolution. »
Il est donc recommandé d’utiliser les opportunités de la vie quotidienne familiale pour aborder les questions d’argent avec les enfants dès leur plus jeune âge.