Grossesse

Comment votre petit s'endort et s'éveille

À LA MAISON

Scène de la vie ordinaire avec votre tout-petit de quelques jours. Il se réveille et pleure dès que vous le déposez, pourtant profondément endormi après une tétée, dans son berceau. Vous le reprenez, le bercez, le rendormez, le redéposez… Et voilà qu’il s’agite et hurle de nouveau. Plusieurs essais plus tard, c’est l’épuisement, la déception, l’inquiétude… La tension est totale, ce qui n’aide nullement votre bébé à s’apaiser.

Cette scène de la vie ordinaire est vécue par de nombreux parents. Oui, le sommeil du nouveau-né est très particulier et suscite beaucoup de questions. Pour que vous accompagniez votre bébé qui « installe » son sommeil, voici quelques repères, rappelés par Micheline Cleeremans, sage-femme à domicile. Ils sont notamment pêchés dans le précieux livre Le sommeil, le rêve et l’enfant des pédiatres de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel (Éditions Albin Michel).

Il « installe » son sommeil

► Le nouveau-né dort beaucoup : en moyenne seize heures par jour, avec des extrêmes allant de treize-quatorze heures pour les petits dormeurs à vingt heures pour les grands dormeurs.
Les sensations similaires à celles vécues pendant la grossesse apaisent votre bébé : être porté, bercé, rassuré par votre voix, être bien nourri, baigner dans une ambiance chaleureuse.

Le nouveau-né ne distingue pas le jour de la nuit : les périodes d’éveil et de sommeil surviennent n’importe quand. La différenciation jour-nuit apparaît, spontanément, vers 6 semaines, avec une (petite) nuit de six heures et des éveils diurnes qui s’allongent.
En attendant, il faut s’accrocher ! Le meilleur moyen pour passer ce cap est de vivre au rythme de votre bébé en dormant le plus possible en même temps que lui, et donc en vous accordant des siestes.
Les horaires stricts sont une aberration pour le nouveau-né. Il n’a pas besoin d’être réveillé pour être nourri (sauf s’il ne réclame pas au moins six fois par vingt-quatre heures et/ou si sa courbe de poids n’est pas satisfaisante).
La nuit, une douce ambiance feutrée, peu éclairée et peu stimulante servira petit à petit de repère à votre apprenti dormeur nocturne.

► Le nouveau-né a des cycles de sommeil courts (de cinquante à soixante minutes) : ceux-ci sont constitués d’une phase de sommeil agité (c’est une de ses façons de s’endormir : il pleure, fait des mimiques, bouge) et d’une phase de sommeil calme.
L’enchaînement de deux ou trois cycles permet un sommeil de trois ou quatre heures d’affilée, à condition que les phases de sommeil agité soient respectées. Si agités soient-ils, ces moments sont des moments de sommeil. Si vous vous précipitez pour prendre votre bébé dans les bras pour le consoler, vous le réveillez, vous le dérangez et ces réveils intempestifs gênent son repos normal. Il pleure, il est perdu, fatigué… Ne pas intervenir (et calmer vos peurs parentales) est indispensable pour son équilibre. Et le vôtre.

Où le faire dormir ?

► Dans son petit lit ou son berceau. Déposez votre bébé dans son petit lit ou son berceau pour qu’il apprenne à s’endormir seul. S’il pleure au début, rassurez-le en le berçant, en lui parlant, couchez-le sur un vêtement imprégné de votre odeur.
Les nouveau-nés se sentent moins perdus dans un petit berceau (ou couffin) ovale que dans un grand lit à barreaux.
La nuit, le petit lit ou le berceau est idéalement collé au lit parental, à la hauteur de la maman, pour permettre à l’enfant de percevoir sa présence et pour que, sans se lever, elle puisse le rassurer ou le prendre près d’elle pour le nourrir.
Le jour, placez le petit lit ou le berceau dans le séjour près de vous : votre bébé sentira votre présence.

► Dans vos bras ou dans une écharpe de portage ou un porte-bébé. En permettant de temps en temps à votre bébé de dormir toute une période de sommeil « collé » à vous, vous ne le « gâtez » pas : vous l’aidez à apprivoiser son univers en douceur, en sécurité et par paliers.

► Dans votre lit. Quand le bébé ne peut vraiment pas dormir seul, c’est souvent la seule façon de grappiller quelques précieuses heures de sommeil. Soyez très vigilants, déposez-le du côté de la maman, évitez couettes et oreillers qui pourraient le recouvrir et veillez à ce qu’il ne tombe pas du lit (il est déjà capable de se déplacer sur le dos).
Les contre-indications absolues au partage du même lit par le bébé et la maman sont les matelas mous, le tabagisme, l’obésité extrême, la prise de somnifères, de calmants, d’alcool, de drogues et une très grande fatigue, ainsi que les bébés fiévreux, malades, prématurés.

Le jour, placez le petit lit ou le berceau dans le séjour près de vous : votre bébé sentira votre présence

Comment le faire dormir ?

Votre bébé dort dans une pièce chauffée à 20 °C avant ses 2 mois et à 18 °C ensuite. Il est couché sur le dos, sur un matelas ferme, et n’est pas trop couvert (vive les gigoteuses, et non aux draps, couvertures et couettes !). Son lit est vide de tout objet qui risquerait d’entraver sa respiration (doudous, oreiller, tour de lit…). Et, bien sûr, pas d’animal dans la chambre ! Ni de fumée de tabac ! Ces quelques gestes simples permettent de prévenir la mort subite du nourrisson (on utilise ce terme pour parler du décès inopiné de bébés apparemment en bonne santé et âgés de moins de 1 an).
S’il faut faire dormir le bébé sur le dos, il est aussi important qu’il passe du temps sur le ventre quand il est éveillé. C’est bon pour son développement moteur et cela évite l’aplatissement excessif de l’arrière de sa tête.

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