Développement de l'enfant

C’était bon, le temps des vacances où l’on pouvait traîner le soir, avec les adultes… Mais la rentrée est passée par là et avec elle, la reprise en main des règles de coucher… et de lever ! Mais c’est surtout l’heure du coucher qui est un moment difficile pour la plupart des enfants. Car, s'endormir, c'est quitter. Quitter la vie active, maman, papa, tout ce qui a été passionnant pendant la journée. Avec toujours cette inquiétude : et au réveil, maman sera-t-elle toujours là ?
Inès a 4 ans et une marraine qu'elle adore ! Chaque fois qu'elle la voit, elle lui demande si elle peut aller dormir chez elle. On décide du jour et Inès décompte les « Combien de fois dormir ». Le jour J, maman prépare son sac avec elle : une petite trousse de toilette, son pyjama préféré, son livre adoré et surtout son doudou. Maman pense même à remplir une petite boîte de bisous. Et voilà Inès partie, et papa et maman heureux de se retrouver à deux.
Inès, de son côté, est ravie. Elle se fait chouchouter comme une vraie petite princesse. Mais au moment d'aller au lit, les choses se gâtent. Inès a la larme à l'œil, sa maman lui manque. Une fois couchée, elle devient inconsolable. Et il faut rappeler les parents. Pourtant, sa maman et sa marraine ont fait tout ce qu'il fallait pour que cela se passe bien. C’est que se séparer de papa et maman, c’est difficile. Il faut que l'enfant ait déjà une sacrée confiance en lui et que ses parents y soient prêts.
Le sommeil, ça se prépare !
Tout le monde sait que le rituel du coucher est important pour aider l'enfant à aller au lit. L'histoire du soir, la petite chanson, le gros câlin, à chacun son style. Mais il faut déjà préparer la mise au lit une heure avant. Ne pas oublier de prévenir l'enfant qu'il sera bientôt l'heure du coucher, proposer des activités plus calmes, arrêter les écrans, respecter son rythme...
Et quand l'enfant va dormir ailleurs, en parler et réfléchir avec lui à ce qui l'aidera à s'endormir, comme l'a fait la maman d'Inès. Quel que soit son âge, il faut lui dire qu'on a confiance en lui, qu'on sait qu'il est capable de dormir loin de nous. Nous pouvons aussi lui raconter nos propres expériences d'enfant, nos difficultés et nos victoires. C'est très rassurant pour les enfants de savoir que les parents ont eux aussi eu des soucis quand ils étaient petits et qu'ils sont tout de même devenus grands. Raconter les histoires de famille, feuilleter les albums photos, faire parler les grands-parents… autant de manières douces pour aider l’enfant à donner du sens à ses peurs et faire la différence entre les angoisses des parents et les siennes.
DES PARENTS EN PARLENT...
Mieux vaut qu’on soit loin !
« Tous les soirs, Ludo se relève pour discuter d'un détail ou l'autre, appelle juste pour vérifier si nous sommes toujours là, attend le retour de sa maman partie faire son jogging du mardi... En plus, il stresse des semaines à l'avance à l'idée du prochain week-end louveteaux, même s’il adore ça ! D'ailleurs, depuis cette année, il est second de sizaine. Et, comme quand il était petit, dès que nous avons tourné le dos, tout se passe super bien. »
Yvan, papa de Ludo, 8 ans
Elle refuse de rester seule !
« Depuis quelques temps, Élise a beaucoup de mal à déloger et nous avons dû aller la rechercher quelques fois à 23 heures chez sa meilleure amie. Le soir, il faut bien sortir tous les trucs et astuces pour qu'elle se laisse couler dans le sommeil. La journée, elle refuse de rester seule, même cinq minutes, que ce soit dans la voiture ou à la maison. Elle a aussi a pleuré toutes les larmes de son corps à l'idée d'aller au camp des lutins qui s'est, par ailleurs, admirablement bien passé et d'où elle est revenue enthousiaste. Comme chaque année ! »
Isabelle, maman d’Élise, 9 ans
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