Crèche et école

Et si on évaluait l’évaluation ?

« Madame, le devoir, il est coté ? ». Personne n’aime les interros. Que ce soit en primaire ou en secondaire, personne n’aime les points. Pourtant, ce système d’évaluation a du mal à être remis en question. Beaucoup de profs, de parents, voire même d’élèves, défendent encore les notes dans le bulletin. N’empêchent-ils pas par là l’école d’évoluer vers un modèle centré sur l’acquisition de compétences plus que de savoirs ?

Maxime enseigne la géo en 4e, 5e et 6e secondaires dans le Brabant wallon. Selon lui, « l’évaluation par les points, c’est un système de classement et de relégation avant d’être un outil d’apprentissage et de progression. La preuve, c’est qu’on passe plus de temps à évaluer qu’à corriger les interros ».
Pendant deux ans, il a changé sa manière d’examiner ses élèves. Il ne donnait plus aucun point. Aux travaux de ses élèves, il attribuait une abréviation telle que « NA » pour « non acquis », « ECA » pour « en cours d’acquisition » et « A » pour « acquis ». Il les accompagnait d’un commentaire. « Évidemment, la plupart des élèves avaient l’abréviation ECA. Mais ils étaient dès lors obligés d’aller lire mes remarques pour comprendre où ils en étaient ».
Maxime était satisfait de l’expérience. Ses élèves aussi : « Ils aimaient la dimension ‘pas de comparaison, pas de compétition’ et subissaient moins la pression des points, du fait de réussir ». Mais, à la rentrée de cette année, la direction a demandé à revenir au système coté d’évaluation « par souci de lisibilité et de clarté avec les autres professeurs ».

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