Crèche et école

Examens scolaires : diminuer le stress chez les 18 ans et +

« Le plus difficile, c'est d'accepter qu'ils sont adultes et que l'on n’a plus vraiment voix au chapitre », constate Annie, médecin à Uccle et mère de deux jeunes filles en pleines révisions. Et pourtant, il est grand temps d'agir… avec tact pour chaque conseil que vous préconisez.

Tania, professeure d'anglais à la Haute-École Léonard de Vinci à Woluwe-Saint-Lambert, est catégorique : « Les parents sont là en soutien. Ils alimentent. Ils surveillent. Mais finalement, ils ne peuvent pas faire plus. On peut juste leur proposer de se réveiller en même temps que leurs enfants, de leur faire un café et de les coacher dans leur planning de révision. À eux de gérer les à-côtés. »

Les trucs contre l’anxieté

Les à-côtés ? À savoir « Une maison calme : éviter les va-et-vient, les réunions et les passages incessants dans la mesure du possible ». En quelque sorte, Tania recommande de plonger le foyer dans une ambiance tournée vers les examens. Autre tâche, surveiller (de loin !) et vérifier que le stress ne conduise pas votre plus grand à faire n'importe quoi. Comment ? La méthode miracle n'existe pas, mais certains réflexes peuvent permettre d'éviter le pire.

S’aérer
L'anxiété peut se manifester sous plusieurs formes chez le jeune. « La tête qui pense à 100 000 à l’heure est l’une des premières manifestations significatives. Les doutes, les questionnements, les inquiétudes occupent tout l’espace jusqu’à rendre véritablement malade », rappelle Annie, médecin. Pour la combattre, il existe plusieurs solutions.
La première consiste à s'aérer l'esprit. De plus en plus de locaux sont mis à la disposition des étudiants dans les universités. C'est l'occasion de s'échanger des résumés, de se rassurer et de relativiser la situation.
Pour des révisions efficaces tout au long de la journée, quelques minutes de pause par heure de travail apportent une attention plus soutenue. La concentration et les facultés de mémorisation sont grandement facilitées par un bon sommeil. Inutile donc de passer les dernières nuits à essayer d’assimiler le programme de toute une année.

Positiver, s’organiser
« Les angoisses les plus terrifiantes et invalidantes peuvent aussi être gérées, il suffit d’apprendre à le faire », nous apprend encore Annie. Et de nous refiler quelques trucs à rappeler à vos grands enfants.
Le premier consiste à « positiver ! », à savoir valoriser son image et ne pas réfléchir à des échecs éventuels.
Le deuxième truc, c’est aider votre enfant à se donner des objectifs. Étape par étape, sans se focaliser sur l'ensemble, mais sur les épreuves qui arrivent une par une. Avec méthode, chaque petite avancée rend le tout plus accessible.
Troisième truc : le jour J, dès le petit déjeuner, il est primordial de faire le plein des batteries avec des vitamines (jus d'orange, fruits...), de manger équilibré et surtout ne plus réviser jusqu'à deux heures avant l'examen. Sans quoi tout se mélange et votre étudiant risque de s'affoler pour rien. Aidez-le à bien préparer ses affaires et prévoyez de l'eau, des mouchoirs, du chocolat.
Les parents, pour bien faire, devraient aider à relativiser l'échéance, à prendre du recul sur les épreuves qui arrivent. Souvent - hélas ! -, les parents constituent eux-mêmes une terrible pression. « Or, nous dit Tania, on ne joue pas sa vie à chaque examen. Il faut se rappeler qu’on n’est pas infaillible, et que l'échec n'est jamais qu'une façon de rebondir. »
Et s'il échoue ? Rappelez-lui qu'il a la possibilité de voir sa copie avec les annotations du prof, la meilleure façon sans doute de bien comprendre ce qui ne va pas.



Yves-Marie Vilain-Lepage

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