Santé et bien-être

L'alimentation de vos enfants : 3-6 ans

Votre enfant vit ses premières années soumises au rythme scolaire. Et de vous inquiéter de ce qu’il va manger, boire, vous qui le suiviez avec tant d’attention à la crèche. Ne va-t-on pas lui chiper son 10-heures à la récré ? Va-t-il boire tout son potage, manger ses tartines à la cantine ? Oui, l’enfant est plus souvent livré à lui-même, mais rappelez-vous que deux repas sur quatre se déroulent à la maison et que la boîte à tartines, c’est bien vous qui la préparez encore ! Pour son alimentation, vous êtes donc toujours bien aux manettes…

Petit déjeuner : bon comme le pain

L’incontournable ! C’est sans doute pour cela que nous vous chantons toujours la même ritournelle : le petit déjeuner est un repas trèèès important qui doit se prendre tous ensemble dans la joie et la bonne humeur, quitte à dresser la table la veille pour gagner du temps. Votre enfant n’a jamais faim au petit matin ? Peut-être est-il seul devant sa tartine : ce n’est pas gai de manger dans ces conditions-là, même quand on n’a que 3 ou 4 ans… Peut-être dort-il encore ? Un coucher tardif vers 22h, après des heures de télé qui stimulent plutôt qu’elles apaisent, a pu l’empêcher de trouver son sommeil. Une nuit trop courte (elle doit compter au moins onze à douze heures) et le voilà tel un zombie devant sa tartine… sans compter que, dans la plupart des écoles, dès 4 ans, l’enfant n’a plus droit à une sieste !

Le 10-heures : à déconseiller ! 

Le sujet est délicat parce que ce n’est pas vous, les parents, qui imposez ce rituel, mais bien l’école (pas toutes, heureusement !). Bien sûr, vous êtes contents de glisser une petite friandise dans le cartable de la petite ou du petit, mais si on vous explique que seuls les prématurés doivent manger toutes les deux heures, vous aurez vite compris que le 10-heures est tout à fait superflu et peut-être même parfois toxique pour les enfants en surpoids.
Les nutritionnistes s’échinent à tenter de faire comprendre à l’école que si on fait manger l’enfant chaque fois qu’il a du temps libre, il va se dire : « J’ai du temps, je mange », alors qu’il vaudrait mieux qu’il pense : « J’ai du temps, je joue ou je bouge… ».
Certes, la vente de collations aide les écoles - qui manquent cruellement de moyens - à se faire une petite cagnotte pour acheter du matériel ou pour organiser des activités. Mais ne pourraient-elles pas vendre plutôt des gommes ou des crayons ou encore des fruits plutôt que des choses qui font du tort aux enfants ?

Boissons : l’idéal pour une journée

Jusqu’à 8 ans, l’enfant a besoin de 1 200 ml de liquide par jour, soit six verres de 200 ml. Ces liquides peuvent se répartir comme tels : 200 ml de lait au petit déjeuner, 200 ml d’eau à la pause de 10h, 200 ml d’eau à midi, 200 ml de lait et 50 à 100 ml d’eau au goûter, 200 ml de potage et 100 ml d’eau au souper… Et si possible encore 200 ml d’eau en soirée.
Il est essentiel d’encourager les enfants à s’hydrater et de veiller à ce qu’ils boivent suffisamment d'eau tout au long de la journée, que ce soit à l’école ou à la maison, et ce, au moins trois à quatre fois par jour pour les enfants en âge scolaire.

Boîte à tartines : facile à ouvrir !

Ça a l’air tout bête, mais c’est fou le nombre de gosses qui reviennent avec leur boîte à tartines pleine, tout simplement parce qu’ils ont eu des difficultés pour l’ouvrir. Alors, pour que votre gamine ou gamin puisse déguster sa tartine à son aise (il n’a que trente minutes pour manger son repas du midi !), testez l’ouverture de la boîte avant de l’acheter.
Cette boîte à tartines sera garantie « saine » si vous évitez d’y mettre des tartines au chocolat ou autres douceurs. Le bon menu doit être composé de tartines avec une source de protéines (fromage, jambon, poulet, dinde ou œuf dur ou en omelette), quelques crudités (les tomates cerises ont beaucoup de succès ainsi que les concombres) et du beurre pour rendre la tartine moelleuse. Évitez les viandes grasses comme le pâté, le saucisson, les salades de thon à la mayonnaise qui n’ont de nom que « salade » et l’américain préparé qui ne se conserve pas bien hors du frigo.

Goûter : ne le zappez pas !

C’est un repas important, une vraie fête si vous pouvez l’organiser à la maison. Sinon, glissez dans le cartable de votre petit une tartine avec un petit bout de chocolat (c’est mieux que la pâte à tartiner !) ou à la confiture pour qu’il puisse la manger à la garderie. Attention : si vous ne donnez qu’un petit biscuit, il aura très faim en rentrant et se mettra à grignoter, ce qui peut déclencher le surpoids.

N’ayez pas peur du pain !

Non, le pain ne fait pas grossir, ce sont les à-côtés qui nous empâtent ! Il est au contraire essentiel, qu’on soit enfant ou adulte, pour recharger nos batteries. La moitié de notre énergie doit venir des céréales comme le pain, le riz, les pommes de terre, les pâtes.
Pour arriver à ces 50 %, les enfants entre 3 et 6 ans doivent manger au moins trois à quatre tartines par jour réparties comme suit : une tartine le matin, deux à midi, une au goûter… avec les croûtes !

Au menu…

  • Petit déj’ : des tartines de pain blanc ou demi-gris, beurrées, avec de la confiture ou différents fromages et éventuellement un œuf brouillé sans sel ajouté.
  • Goûter : s’il se déroule à la maison, proposez du pain garni, un fruit, un verre de lait ou un yaourt. Une fois ou l’autre, vous pouvez offrir à vos enfants des viennoiseries, mais attention, elles sont riches en huiles partiellement hydrogénées ou acides gras trans qui font monter le taux de mauvais cholestérol. La composition en acides gras trans est annoncé sur l’étiquette.

BON À SAVOIR

Pain et obésité

Au début du siècle passé, l’adulte consommait près d’un kilo de pain par jour. Aujourd’hui, il en consomme moins de 200 grammes. Or, le pourcentage des personnes atteintes d’obésité ne fait que croître, preuve que le pain seul n’est donc pas responsable du surpoids, mais bien sa garniture. Autant savoir !

Pas trop de fibres

Entre 3 et 5 ans, il est bon de donner du pain blanc ou demi-gris à l’enfant pour lui éviter d’ingérer trop de fibres qui l’empêchent d’avoir une bonne absorption des vitamines.

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