L'objet du mois : la caisse en carton

Parce que c’est vraiment gai de pouvoir s’amuser simplement, de prendre le temps de découvrir ou redécouvrir un objet de tous les jours, de jouer avec un enfant sans lui avoir apporté de joujoux coûteux. Une simple boîte en carton permet diverses activités ; elle fait appel à notre créativité. Et si on n’a pas d’idées, il suffit de laisser faire les enfants. Ils ne s’arrêtent pas à la marque de couches écrite sur la boîte et adoptent vite ce grand contenant rigolo. Vu sa taille, une boîte en carton permet à un enfant de mobiliser de nombreuses parties de son corps et de travailler sa motricité globale.

Avec un petit de 8 mois, on peut ouvrir les deux côtés de la caisse pour en faire un tunnel. Et si l’on trouve deux caisses de la même taille à poser côte à côte, le tunnel sera encore plus grand ! L’enfant peut y faire rouler une balle en tissu ou un gros camion, regarder l’objet avancer, s’éloigner, disparaître dans le tunnel avant de réapparaître de l’autre côté. Il saisit peu à peu que, même hors de sa vue, l’objet est toujours là, quelque part, qu’il n’a pas disparu. Se rendre compte de la permanence des objets, c’est un sacré apprentissage ! Si l’enfant rampe déjà, il peut s’aventurer dans le tunnel de carton. Une véritable exploration pour un petit de 8 mois ! Les plus dégourdis prendront plaisir à répéter l’exercice encore et encore. Et quand ils se déplaceront à quatre pattes, vous pourrez à nouveau proposer ce jeu, il n’aura pas perdu de son charme. Les plus timides observeront la caisse et n’y passeront que la tête, un bras ou rien du tout. Évidemment, il n’y a aucune obligation, le jeu doit rester un plaisir et une découverte amusante. Si un enfant n’ose pas entrer dans le tunnel, il peut toujours se cacher derrière ! Et le jeu du « caché-coucou » peut divertir longtemps un petit enfant. Vous l’avez certainement déjà expérimenté.

Le but, c’est de changer un peu l’environnement en y apportant quelque chose de neuf (et de temporaire). Une nouvelle source d’expérimentation qui ne coûte rien, ça vaut la peine d’en profiter. Et quand l’enfant se lasse ou s’il n’accroche pas encore à l’idée, hop, le carton file au recyclage ! S’il en redemande, vous aurez très certainement l’occasion de croiser une autre caisse durant les prochains mois.

Vu le jeune âge et l’équilibre encore précaire d’un petit loulou de 8 mois, on évite bien sûr de le poser assis dans une caisse en carton, même si c’est trop mignon pour une photo. En général, un bébé maîtrise la position assise après le « quatre pattes ». Rien ne sert de le presser à s’asseoir. Qu’il rampe d’abord comme un chef avant de se poser sur ses fesses. Sinon, il risque de basculer et de tomber avec la caisse.

Bien sûr, on peut rendre une caisse pimpante en la décorant avec des autocollants ou en y laissant nos empreintes de mains ou de pieds comme les hommes préhistoriques avec de la peinture à doigts.
Et côté conso, il y a toujours moyen de trouver en magasin une version « améliorée » de la caisse en carton. Pour le jeu du tunnel, on trouve des tunnels en polyester très léger en forme de tubes qui prennent très peu de place lorsqu’il faut les ranger. Il en existe à différents prix, entre une petite dizaine et une bonne centaine d’euros selon les marques, les finitions et les éventuels motifs de décoration. Ce jeu peut servir des années. À condition d’en prendre soin car la toile est parfois fragile et peut se déchirer quand un plus grand y passe avec ses chaussures.