Crèche et école

La méthodologie « apprend à apprendre ». Un socle. Une base. Curieusement, elle n’est pas très présente au sein des écoles secondaires. Mais les choses changent. La mise en place du Pacte d’excellence est passée par là. Et la crise covid en a encore souligné toute l’importance.
« C’est quelque chose qui manquait vraiment ». À l’autre bout du fil, l’AMO Carrefour J, à Wavre. L’enthousiasme en action est au rendez-vous. « C’est sûr que la crise du covid a accentué les décrochages scolaires dans le secondaire. On s’est dit qu’il fallait mettre quelque chose en place, le besoin était exprimé. On a donc initié des cours de remédiation, mais aussi de méthodologie pour le secondaire. Ce qui était neuf pour nous ».
Ce projet, soutenu par la FWB, a déjà connu plusieurs sessions durant l’été, mais aussi pendant les vacances d’automne et d’hiver. En tout, c’est une soixantaine d’ados qui ont pu profiter de l’initiative. Preuve que la demande est réelle, une des sessions de Noël s’est remplie uniquement avec la liste d’attente des sessions d’automne.
Pour en savoir un peu plus, on contacte Justine Delanghe, assistante sociale chargée du projet « apprendre à apprendre » dans l’AMO brabançonne. Elle nous explique que les différentes sessions proposées aux jeunes pour remédier au décrochage scolaire ont eu des contenus évolutifs. Durant l’été, il s’agissait d’aider les étudiants à finaliser leurs travaux « de passage ». À l’automne, la formation a été hybride entre méthodologie (le matin) et remédiation sur des matières bien précises (l’après-midi).
Et à Noël ? « Uniquement la méthode de travail. Notamment pour des questions d’organisation. Les cours se donnant en collectif, c’était plus facile à mettre en place, la remédiation demandant plus de personnalisation, chaque élève ayant ses propres difficultés dans un éventail de matière assez large ».
Mais cette question de l’organisation est secondaire. En fait, l’objectif de l’association c’est surtout de jouer la carte de la prévention, de donner les outils nécessaires à l’élève pour étudier les différentes matières, quelles qu’elles soient. La demande est, en partie, venue des écoles.
« J’ai rencontré des directions d’établissement, détaille Justine Delanghe. Au sein de l’AMO, on a des réunions qui rassemblent différents acteurs au niveau de la ville de Wavre. Une de ces plateformes a été axée sur le soutien scolaire. Les écoles étaient preneuses de formations à la méthodo pour jouer la carte de la complémentarité ».