Le jeudi, c’est jeux, dis – Decrypto (Scorpion masqué)

Le jeudi, c’est jeux, dis – Decrypto (Scorpion masqué)

Le jeudi, c’est jeux, dis | Toutes les semaines, le Ligueur vous présente un nouveau jeu, testé et approuvé par les parents. Une fois n’est pas coutume, cette semaine, on vous présente la réédition de Decrypto, ni plus ni moins un des jeux préférés de votre humble serviteur. Il va sans dire que l’objectivité risque de ne pas s’inviter dans les lignes qui suivent.

Toc toc toc. Oui ? - Oui, bonjour c’est l’objectivité journalistique. Ah tiens, comment ça va ? - Plutôt pas mal. Pas toujours consultée ces derniers temps, mais on fait avec. Dîtes, je venais vous rendre visite parce que j’ai appris que vous comptiez parler de la réédition de Decrypto, soit, d’après mes sources, votre jeu préféré. Comment comptez-vous y prendre ? Ah… alors, c’est très simple. Je comptais tout simplement me passer de vous. - C’est-à-dire ? Bah, j’avais dans l’idée de vous faire patienter dans la pièce d’à côté en vous servant une eau citronnée accompagnée de quelques nuggets de chou-fleur, vous savez cette merveilleuse recette proposée dans le coin des gourmand·es du Ligueur.

Sans superlatif, pourquoi c’est le meilleur jeu ?

- Vous êtes en train de me dire que vous n’allez pas du tout vous servir de mes compétences ? En essayant au passage de me corrompre pour que je regarde ailleurs ? C’est inadmissible.
Vous reconnaîtrez que je ne suis ni le premier, ni le dernier à m’y prendre de la sorte.
 - Certes. Est-ce que vous pouvez néanmoins m’expliquer pourquoi je ne suis pas invitée à participer à votre chronique ?
Parce que Decrypto est sans conteste, le meilleur jeu d’ambiance qu’il soit. Il rend accro toutes personnes l’ayant essayé. On y passe des moments merveilleux où se mêlent tensions, rires, concentration extrême, concertation et qu’il…
- C’est bon, c’est bon, O.K. J’ai compris l’engouement. Essayez de m’expliquer simplement, sans superlatif, en quoi il est si bien que ça ? Quel est son principe ?
Arf, pas facile à expliquer. Deux équipes s’affrontent. Devant elles, elles ont quatre mots que l’équipe d’en face ne peut pas voir. À chaque manche, l’un·e des membres de l’équipe fait deviner une combinaison de trois chiffres, basée sur les mots, à son équipe. Pendant que le camp adverse fait la même. Les deux camps entendent ce qui se passe, prennent des notes et peuvent à tout moment révéler les quatre mots du camp d’en face. À ce moment, la partie s’arrête et c’en est fini. Tout simple. Hyper compréhensible, on peut passer toute la soirée à y jouer, c’est vraiment le meilleur jeu d’ambiance qui soit, c’est le plus…
- Ah non, qu’est-ce que je vous ai imposé ? Pas de superlatif.

Une vraie référence (en toute objectivité)

- Bon… j’ai pas compris grand-chose. Mais je dois l’avouer, je ne suis pas très jeux. En gros, pourquoi vous chantez ses louanges ?
Ce qui est génial, c’est que tout le monde joue simultanément. Pas de temps mort. On se creuse les méninges en permanence pour essayer de voir ce que l’équipe d’en face mijote. On est dans de la déduction pure et simple. Et, à chaque fin de manche, l’équipe se réajuste en fonction des avancées des joueurs ou joueuses adverses. Il y a une cohésion permanente et unique. La mécanique de jeu est extrêmement dynamique. D’ailleurs, à chaque fois que l’on met des jeux en avant dans cette chronique qui proposent ce type d’interaction - comme ça été le cas avec Dictopia - on se réfère à Decrypto. C’est une vraie référence, parce qu’il ne ressemble à rien et qu’il est fort à parier qu’il va inspirer plein de créateurs ou créatrices de jeux.
– Ah oui, j’avais vu votre chronique de Dictopia, et j’ai trouvé ça sympa comme jeu en effet. Et alors, on y joue à partir de quel âge et à combien de joueurs ou joueuses ?
En gros, dès qu’un·e enfant sait lire, c’est parti. Peut-être que c’est plus à recommander à partir de 10 ans. Quant au nombre de joueuses et joueurs, c’est ça aussi qui est génial, on peut y jouer à plein. Pour vous dire, un jour, j’y ai même joué à une vingtaine de personnes non francophones, et on a passé une super soirée.
- Allez, je vais accepter votre proposition et aller goûter cette fameuse recette de chou-fleur le temps de votre chronique. Je vais fermer les yeux pour une fois.
Mouais, pour une fois, pour une fois… Merci en tout cas. Je vois que vous vous laissez aller au démon du jeu finalement !
- Non, je suis gourmande, voilà tout.

► CE QU'EN DISENT LES PARENTS

L’objectivité journalistique se reposant dans la pièce d’à côté, on va pouvoir demander aux parents chroniqueurs et chroniqueuses ce qu’ils pensent de cette réédition de Decrypto qui souffle sa cinquième bougie. Heureusement que notre amie n’entend pas ce qui suit… Comme le prouve Camille, accro elle aussi.
« Au début, quand j’ai lu les règles et l’univers du jeu, je n’ai pas été attirée. Mais dès que ça a démarré, j’ai été prise dans un engrenage. On a dû faire trois ou quatre parties d’affilée avec ma fille, des ami·es et leurs enfants. Super sympa. Depuis, on se dit même : ‘On se fait une soirée Decrypto samedi ?’.
Chez Julien et ses trois ados, même enthousiasme : « Bon, moi, il y a un truc que j’adore, c’est qu’on peut tricher. Dans la même équipe, quand on ne trouve pas les mots que notre co-équipier ou co-équipière nous fait deviner, on peut se donner un petit coup de pied discret pour signifier qu’on se trompe sur le code qu’ils vont générer ! C’est pas bien, mais c’est pour la bonne cause : ça permet aux parties de durer plus longtemps ».
Vous trouverez peu de jeux qui obligent les joueurs à tricher pour qu’ils se prolongent tout de même… Voilà encore qui ne va pas plaire à notre copine l’objectivité journalistique.