Vie pratique

L’idée des oublié·e·s du numérique est associée aux personnes âgées, isolées, en zones rurales. C’est partiellement vrai. Car cette coronacrise nous a révélé beaucoup de failles dans ce que l’on croyait acquis. Des familles non outillées, des gamin·e·s moins compétent·e·s que ce que l’on présume et une inégalité de genre bien plus pernicieuse que ce qu’on peut imaginer.
C’est un fait, notre rapport et celui de nos enfants aux nouvelles technologies ne sera plus jamais le même après cette crise. Périne Brotcorne, chercheuse au Cirtes (centre interdisciplinaire de recherche travail, État et société) et assistante à la Fopes (Faculté ouverte de politique économique et sociale), deux structures de l’UCLouvain, nous explique qu’en faisant soudainement basculer toutes les activités en ligne, le confinement n’a jamais rendu aussi grande la dépendance aux technologies numériques. Que ce soit pour travailler, poursuivre des études, garder du lien social, accéder aux loisirs ou aux soins de santé, notre monde a franchi une étape de plus dans la virtualisation galopante. Mais pour les familles, peu ou non outillées, comment se passe ce virage ?