Développement de l'enfant

15 idées pour vous faciliter la vie… et celle de votre enfant (15-17 mois)

Des idées pour vous aider avec un enfant de 15-17 mois

1. Votre enfant ne marche pas encore ?

Dans nos pays occidentaux, c’est en moyenne vers 14 mois et demi que l’enfant marche. Avant, il prépare la marche : il teste ses appuis, exerce son équilibre et la coordination de ses mouvements, construit sa sécurité dans la station debout. Autre repère-clé : 18 mois. À cet âge, la majorité des enfants vont sur leurs deux pieds. Alors, si votre loulou ne marche pas encore, assurez-vous qu’il s’y prépare bien. Et ne vous inquiétez pas outre mesure.
Quoi qu’il en soit, bouger, bouger beaucoup, dans tous les sens, c’est un vrai plaisir pour lui. Et ce n’est pas parce qu’il fait plein d’expériences debout qu’il n’aime plus se retrouver au sol, et se rouler par terre, avancer à quatre pattes…

2. Après l’âge de 1 an, la vitesse de croissance ralentit

Votre enfant ne grandit plus et ne grossit plus dans les mêmes proportions que quand il était tout bébé. Et heureusement ! Car, sinon, il serait géant et énorme. De plus, du fait d’être debout et de s’éclater sur le plan moteur, il dépense beaucoup d’énergie, et donc de calories. En général, ses rondeurs s’adoucissent, il s’affine.
Côté contenu de son assiette, pensez à des « portions enfant » : votre petit sait quand il a faim et quand il est rassasié, faites-lui confiance. Vous référer à ses courbes de croissance vous rassurera, si besoin.

3. La découverte de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs, c’est tout en douceur !

15-17 mois, c’est un âge où les enfants acceptent encore assez facilement les nouveaux aliments. Profitez-en !

4. Si votre petit refuse son biberon…

Situation pas très fréquente chez les 15-17 mois. Mais, si c’est le cas, leurs parents sont souvent un peu inquiets, car il est clair qu’on boit beaucoup moins de lait au gobelet qu’au biberon. À faire, alors ? Proposer à l’enfant du liquide, en petites quantités : de l’eau (certainement, après les « repas solides »), de la soupe… Reste que tant que l’enfant accepte son biberon matin et soir, c’est tout bon.

5. Il y a les mots dits et les mots compris

Deux repères en matière de développement du langage, donnés par l’ONE (dans Le langage, parlons-en…, brochure téléchargeable sur son site) : à 12 mois, l’enfant dit un à deux mots et, à 18 mois, il en dit sept à vingt. Ces repères n’ont valeur que de… repères, car, on le sait, il existe de grandes variations entre enfants. Autres réalités. Un : c’est dans l’interaction avec vous et ses autres proches que votre enfant apprend à parler. Deux : s’il ne dit que deux ou trois mots, il en comprend beaucoup. Trois : s’il semble stagner au niveau langagier, sans doute qu’il progresse dans d’autres domaines (comme la motricité globale ou la motricité fine) qui lui prennent beaucoup d’énergie.

6. C’est bon de lire des livres à son enfant !

Il y a le plaisir partagé autour du livre : le plaisir d’avoir votre petit lové tout contre vous, votre plaisir de raconter, son plaisir à écouter… même avec une attention irrégulière. Pour lui, il y a aussi le plaisir de « jouer » avec l’objet-livre, de le découvrir, de le manipuler en tous sens (il le met en bouche, l’ouvre et le ferme brusquement, tape avec ses mains sur les pages…). Il y a encore le plaisir de retrouver, séance après séance, le même livre – et donc, la même histoire, les mêmes mots, les mêmes images – et ça, c’est très sécurisant. Tout cela, sans compter que lire des histoires à votre enfant favorise le développement de son langage.

7. Le lit ne doit pas être associé à quelque chose de négatif

Le sommeil, les siestes ou le lit ne devraient jamais être présentés à l’enfant comme une punition, comme la conséquence de son comportement difficile.

8. Chariot à roulettes et petit véhicule à enfourcher

Si votre enfant maîtrise la marche, il va bien aimer pousser un chariot à roulettes. Et il va adorer enfourcher un petit véhicule (bien stable) pour se déplacer assis, en poussant avec les pieds. Surtout si l’engin possède un coffre où ranger ses trésors et, encore mieux, un klaxon qui fait pouet pouet !
Autres jeux qui ont leur succès ? Les puzzles à tenon, les jeux d’encastrement, les gros blocs (mais à 15-17 mois, la tour, on la casse !), les petits pots qui s’emboîtent.
15-17 mois, c’est aussi un âge où les enfants observent beaucoup les adultes. Ils vont donc avoir tendance à aller vers les objets qui intéressent les adultes. Entre la boîte à outils reçue pour la Saint-Nicolas et la boîte à outils de papa, on devine vite laquelle les attire le plus.

9. Bonjour les bosses avec votre explorateur intrépide !

Et, généralement, c’est la tête qui est touchée. On appuie sur la bosse un gant de toilette contenant un coolpack ou des glaçons (même si l’enfant n’aime pas trop avoir de l’eau qui coule dans les yeux). Autre possibilité : appliquer sur la bosse de l’arnica (en évitant bien les contours des yeux).
Les plaies sont moins fréquentes. On les désinfecte bien avec une compresse stérile et du liquide désinfectant (qui ne pique pas). Si le saignement est abondant (c’est notamment le cas quand la tête est touchée), on appuie sur la plaie avec une compresse stérile afin de stopper l’hémorragie. Après la désinfection, on applique une crème ou un gel cicatrisants et on couvre d’un pansement. Si la plaie est profonde, on emmène l’enfant chez le médecin : il faudra lui faire une suture. Dans le doute, il ne faut surtout pas hésiter à consulter.

10. Nouvelle séance de vaccination

L’âge de 14-15 mois est le moment du rappel du vaccin hexavalent contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, les infections à Haemophilus influenzae de type b et l’hépatite B. Ainsi que du vaccin conjugué contre les méningocoques A, C, W135 et Y. Rappelons que ces vaccins sont gratuits.

Toutes les infos sur la vaccination de votre enfant

11. « Il est tout le temps malade ! »

Vous racontez : « Il a fait coup sur coup une bronchite, une otite et une gastro-entérite. Quand cela va-t-il s’arrêter ? » Voilà une situation tout à fait « normale ». Votre enfant est en train de constituer son système immunitaire. Il est confronté à une grande variété d’agents pathogènes pour lesquels il ne possède pas encore d’anticorps tout prêts. Sa seule façon de s’en protéger, c’est de tomber malade. Logique, donc, que son immunité ne soit pas tout de suite performante.
Que faire si votre enfant a de la fièvre, c’est-à-dire une température égale ou supérieure à 38,5 °C ? Bien le découvrir, autrement dit, le laisser en lange et en body. Bien l’hydrater. Le rafraîchir par des bains tièdes. Et, si son état général est perturbé, lui donner des médicaments antipyrétiques : pour les doses, voir avec le pédiatre.
L’enfant malade régresse dans ses habitudes, il redevient un petit bébé : il est plus difficile, il a besoin d’être pris dans les bras et d’être câliné. Il est malade, quoi !

12. 070 245 245 : ayez le numéro du Centre Antipoisons à portée de main, au cas où…

Une bonne habitude à garder, parce que le risque zéro n’existe pas et que votre bambin est décidément sans limites. Infos : www.centreantipoisons.be.

13. Attention aux espaces surchauffés !

Veillez à ne pas surchauffer votre habitation. Pour les grands comme pour les petits, un pull en plus en cas de froid, c’est mieux. Bien sûr – et c’est une question de bon sens –, vous chauffez bien la salle de bains quand vous déshabillez votre enfant pour lui donner son bain. N’oubliez pas d’aérer régulièrement les pièces.

14. Histoire de s’amuser et de se socialiser

Les enfants peuvent expérimenter la socialisation de différentes manières. Par exemple, dans un espace ouvert aux 0-3 ans accompagnés d’un de leurs parents (lire, à ce propos, Ils jouent, vous « causez »). Dans une plaine de jeux adaptée aux tout jeunes enfants. Lors de séances de psychomotricité réunissant les enfants et leurs parents et où ils pourront faire des expériences sensorimotrices correspondant à leur âge. À essayer, surtout si votre petit bout ne fréquente pas un milieu d’accueil.

15. Pourquoi penser déjà à l’école maternelle ?

Votre enfant a à peine 15-17 mois, et vous voilà déjà à devoir songer à son école maternelle ? No stress ! Rappelons ici que l’enseignement maternel est dispensé à des enfants âgés d’au moins 2 ans et 6 mois et qu’à cet âge, ils entrent en classe d’accueil, laquelle est suivie de la 1re maternelle. Autrement dit, vous avez encore du temps pour effectuer les démarches pour l’inscrire dans une école. Celles-ci sont décodées dans le numéro suivant du Ligueur et mon bébé, celui consacré aux 18-20 mois.
En attendant, il est quand même bon de rêver à l’école… de vos rêves pour votre petit bout d’homme ou de femme, de mettre sur papier vos critères de choix, de réfléchir à vos priorités – proximité géographique, type d’enseignement, projet pédagogique, horaires de la garderie… Il est bon de cogiter à tout cela, d’autant plus si vous vivez dans une ville ou une région où les places en maternelle manquent. Vous avez des écoles en tête ? Pourquoi ne pas les contacter pour connaître leur procédure d’inscription (tout en sachant que celle-ci peut changer) ?
Bref, il s’agit de ne pas se précipiter outre mesure, ni de trop attendre, juste de faire les choses à temps !

Avec Catherine Ghion, infirmière, Bénédicte Guislain, kinésithérapeute pédiatrique, et Marguerite Landsberg, pédiatre