Développement de l'enfant

L'ENFANT PAS À PAS
La fin de cette deuxième année de vie de votre enfant est aussi passionnante que fatigante, sous le signe de l’opposition, des « NON » permanents et des colères, mais aussi de l’expression des goûts et des désirs, du début des conversations et de l’humour. L’heure est à l’affirmation de sa personnalité, ce qui met votre patience de parents à rude épreuve, mais quel enjeu !
Ce bambin alerte et agile, qui va où il veut et manipule sans relâche, évolue dans un cadre qui lui assure sécurité, éducation et affection. Il a de ce cadre un besoin absolu. Et il a tendance à en tester souvent (tout le temps ?) la fermeté. Les interdits qu’il connaît parfaitement sont interrogés. Il les enfreint, s’assurant soigneusement que vous le regardez, et avec un petit sourire qui peut vous mettre hors de vous parce que vous avez l’impression qu’il vous provoque. Mais ce qu’il vous demande, c’est la confirmation de la limite, et pour être bien sûr, il va peut-être exiger de vous que vous vous déplaciez jusqu’à lui pour la faire respecter. Une parole, même impérative, ou aggravée de gros yeux, ne suffira pas toujours. C’est vrai que c’est énervant… et en tant que parent, on a bien le droit de temps en temps de montrer son irritation, mais maintenir ces repères avec constance et patience si possible offre au petit de presque 2 ans l’espace sécurisé connu où vaquer à son métier d’enfant (jouer, explorer, expérimenter, imaginer, manipuler…).
Mais ce cadre n’est pas non plus sans vous questionner, vous, parents. « Ne sommes-nous pas rigides ? Ne brimons-nous pas cette merveilleuse individualité naissante ? Ne passons-nous pas tout notre temps avec lui à le frustrer ? » Ce sont des questions légitimes, mais ne les laissez pas envahir ou attaquer vos convictions. Une juste dose de frustration permet à l’enfant de se construire dans sa tête en appréhendant la réalité et de trouver sa place dans un groupe (la famille, la crèche et bientôt l’école…) sans se prendre pour le roi du monde. Le roi du monde finit toujours par être malheureux.
Votre détermination va vous aider tous : lui à se rassurer en constatant que ses coups de boutoir ne vous déstabilisent pas, et vous à tenir bon calmement dans la ligne cohérente et bienveillante que vous pensez être la meilleure pour votre enfant.