Crèche et école

Qu’est-ce que l’école du dehors peut apporter à mon enfant ?

L’école du dehors est un beau projet. Mais qu’est-ce que ça apporte vraiment à mon enfant ? Aura-t-il les mêmes chances de décrocher son CEB que celui qui suit un enseignement plus traditionnel ? Enseignant·e·s, chercheurs et chercheuses, praticien·ne·s et parents nous donnent leurs points de vue.

Pour les parents qui cherchent avant tout les résultats, entrons directement dans le vif du sujet. L’école du dehors développerait davantage des qualités liées à la réussite. L’Unesco et le Forum économique mondial ont réalisé une enquête pour connaître les compétences qui permettraient aux élèves d’aujourd’hui d’être compétitifs sur le marché du travail de demain. La communication, la collaboration, la créativité et l’esprit critique sont désignés comme étant les quatre points cardinaux essentiels.
En quoi l’école du dehors les développe davantage ? Aux États-Unis, une étude a analysé l’impact de l’école du dehors sur les performances de 400 élèves. Elle a noté chez ces écoliers-écolières du dehors un vocabulaire plus riche et mieux maîtrisé, ainsi qu’une plus grande capacité à présenter et à convaincre leur audience. Côté compétences transversales, de meilleures capacités de pensée créative, stratégique et d’anticipation, d’aptitude à travailler en groupe et au respect d’autrui, ainsi qu’une autodiscipline plus poussée.
« On peut apprendre avec sa tête, mais on ne peut comprendre sans tout son être ‘psychocorporel’ », écrit Louis Espinassous, biologiste et éducateur nature, dans son livre Besoin de nature. Caroline Chais, institutrice du dehors, confirme : « L’enfant se trouve au cœur d’une pédagogie active, il ancre ses savoirs dans du concret et peut réactiver plus facilement ce qu’il a appris par la suite. L’apprentissage est incarné. Quand on observe une coccinelle dans une boîte-loupe sur le terrain, on part de cette expérience pour construire un savoir et l’enfant en dégage une image mentale forte ».
Denis Brouillet, professeur et chercheur en psychologie cognitive, valide cette perception. « Les processus d’acquisition sont intimement liés à nos expériences sensorielles (vue, ouïe, toucher, goût, odorat) et à nos actes moteurs. Les recherches montrent que les apprentissages sont plus efficients quand l’apprenant est actif et ne se contente pas d’écouter ».
Églantine Dardenne, animatrice nature et formatrice, ajoute une dimension temporelle observée par les enseignant·e·s qu’elle accompagne. « Le fait de pouvoir toucher, manipuler, permet d’aller beaucoup plus vite. En une sortie, on englobe parfois ce que l’on ferait en trois leçons en classe ».
Les compétences transversales ne sont pas en reste. Coopérer, mémoriser ou développer l’inhibition chez l’enfant (qui lui permet de mieux se concentrer sur sa tâche), voilà aussi ce qu’apprennent les écoliers du dehors.

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