Santé et bien-être

Quand l’Évras se joue en cour de récréation

Comme tous les mardis midi, il est parqué dans la cour de l’école. Sur son flanc, les autocollants des partenaires du projet. Les passant·es de la commune de Colfontaine n’y verront qu’une simple camionnette. Mais pour les élèves du lycée provincial, l’Adobus, c’est bien plus.

Un mardi sur le temps de midi. L’équipe du projet pilote a installé une table sur laquelle trônent un jeu de cartes, des moyens contraceptifs et quelques brochures. D’autres outils sont stockés sous la table dans une valise à roulettes, en cas de besoin. Quand la cloche de l’école retentit, Julie, Sandrine et Romina sont prêtes. Il ne faudra que quelques minutes aux plus téméraires des élèves pour s’approcher.
Le jeu Takattak fait office d’appât. Sandrine, psychologue au planning familial de Frameries, propose à trois garçons d’y jouer. La meute acquiesce. Une carte est piochée au hasard. La question qu’elle pose interpelle : « Pourquoi t’as deux mères ? ».
Sandrine renvoie la question au trio. « Bah, c’est dégueulasse un homme qui devient une femme », répond bille en tête l’un d’eux. Sandrine rectifie en douceur. « Il y a une différence entre une personne transgenre et une personne homosexuelle. La première a entamé une transition de genre, l’autre se sent attirée par quelqu’un du même sexe, ce n’est pas pareil ». Sans en avoir l’air, la professionnelle pose les bases de concepts encore flous dans la tête des ados.   

Cet article est réservé aux abonnés.

L'abonnement est offert aux membres de la Ligue des familles. Inscrivez-vous pour profiter de l’ensemble de notre contenu et de tous nos services. Utilisez le code LIGUEUR1MOIS et découvrez le Ligueur pour 1€ le premier mois (sans engagement).

Les infos collectées sont anonymes. Autoriser les cookies nous permet de vous offrir la meilleure expérience sur notre site. Merci.
Cookies