Développement de l'enfant

Perte d’appétit, repli sur soi, fatigue… Difficile de cerner s’il s’agit de simples passages inhérents à l’adolescence ou de vrais signes de dépression. Les parents marchent sur des œufs. Comment se positionner ?
Ces derniers temps, Cyril*, 14 ans, s’isole. Quand l’activité scoute liégeoise tombe à l’eau un samedi après-midi, il se cloître dans sa chambre. La perte de motivation, le manque d’allant à faire les choses sont les premiers signaux qui metttent la puce à l’oreille parentale.
« Il n’a pas envie, il ne répond pas aux sollicitations de sa petite sœur. Il ne parle pas. Quand on le questionne sur l’école, il répond en monosyllabe. On doit lui tirer les vers du nez », complète la maman.
Aux repas, l’adolescent est taiseux et manque d’appétit. Cyril a pris l’habitude de sauter son petit-déjeuner. Il ne prépare rien pour le midi prétextant qu’il n’a pas faim. En revanche, il tourne comme un lion en cage car il ne parvient pas à s’endormir.
Les radars de Myriam*, sa maman, sont en alerte. Tous ces petits signaux accumulés sont le signe d’un mal-être grandissant chez Cyril qui inquiète ses parents. « Si une même semaine, il a des mauvais points, une dispute avec un copain ou une remarque de notre part sur sa chambre mal rangée, ça amplifie sa morosité », constate Myriam.