Crèche et école

"Quel sens donner à la prévention s'il n'y a personne pour intervenir derrière ?"

Alors qu’au moins un enfant sur dix est concerné par le harcèlement scolaire, les écoles restent empêtrées, entre déni et manque d’outils. Si les actions de prévention foisonnent, quand il s’agit d’intervenir, c’est la disette. Sept freins ont été identifiés. Si on prend le contrepied, c’est autant de leviers pour agir.

 « Si tu es harcelé·e, surtout parles-en ! Ne reste pas seul·e avec ton problème ». C’est avec ces mots que se clôturent la plupart des actions de prévention. C’est aussi ce qu’avaient l’habitude de dire David Plisnier et son équipe du centre de planning familial de Soignies. Le message infusait. Des élèves se signalaient. Mais une fois cette parole libérée, les actions manquaient cruellement.
« Systématiquement, un élève nous interpellait, expliquant avoir été harcelé, en avoir parlé sans que ça n’ait rien changé. Parfois même, ça avait empiré ». C’est la douche froide. Quel sens donner à la prévention s’il n’y a personne pour intervenir derrière?, s’interroge David Plisnier.

Cette question habite l’équipe, qui cesse finalement la prévention pour se consacrer à l’intervention. De manière expérimentale d’abord, au sein du centre Sophia. Depuis 2022, Sophia est devenu le premier centre de référence et d’intervention sur le harcèlement (CRIH) basé à La Louvière. Ce retour d’expérience nous a donné envie de creuser cette question : lorsque le harcèlement est là, pourquoi les équipes pédagogiques n’interviennent-elles pas ?

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