Développement de l'enfant

En secondaire, plus d’un jeune sur trois se fait voiturer pour se rendre dans son école. Un chiffre élevé qu’il est possible de faire baisser en semant au préalable les graines de l’autonomie…
À peine l’école secondaire choisie, il faut déjà se pencher sur la question de la mobilité de son enfant. Par exemple, pour Basile qui, d’ici quelques mois, prendra seul les transports en commun. Une grande première. « Il n’a jamais circulé seul à part pour aller chez le coiffeur à 300 mètres de chez nous », raconte Oriane, sa maman. Elle aurait bien voulu plus d’autonomie pour son fiston, mais leur situation ne s’y prête pas. « La route est très fréquentée, les voitures roulent vite et il n’y a pas d’accotement ».
Comme 35% des jeunes de 12 à 18 ans, Basile se rend à l’école en voiture. Une tendance à la hausse observée par l’institut Vias (ex-IBSR) au cours de ces trente dernières années. Résultat des courses : les enfants se déplacent moins à vélo ou à pied et circulent sur des périmètres de plus en plus réduits.
La dimension sécuritaire joue un rôle très important dans cette évolution, selon une étude réalisée par l’Université de Liège et le RIEPP asbl. Quatre facteurs principaux sont cités par les parents et professionnel·les pour l’expliquer : les dangers pour l’intégrité physique de l’enfant, le risque de maladie, infection ou intoxication, le risque de se perdre et le risque d’une mauvaise rencontre. Bref, les enfants n’ont jamais été aussi sédentaires qu’aujourd’hui.
Cette situation n’est pas sans conséquences, notamment sur la santé des enfants. Les effets délétères avérés se nomment hypertension, diabète, surpoids, perte de capacités physiques et motrices. « Cela me fait penser à une vidéo de prévention de la santé dans laquelle on voit des enfants qui chutent en bougeant à l’extérieur et puis un autre assis à jouer aux jeux vidéo avec le message : en restant assis, votre enfant prend plus de risques », note Vinciane Charlier, responsable projets Accueil Temps Libre de l’ONE.