Grossesse

Vous n’êtes pas seuls

Les aides possibles pour les nouveaux parents et leur bébé

À LA MAISON

Avoir sous la main sa « trousse de sécurité », et donc savoir qui appeler, qui consulter en cas de besoin, est rassurant pour les nouveaux parents de retour à la maison avec leur bébé. Petit rappel de ces professionnels que vous avez peut-être sollicités dès les premiers mois de la grossesse, ainsi que d’autres aides possibles.

► La sage-femme à domicile : disponible pour vous et votre bébé, elle vous propose un accompagnement sur mesure, chez vous. Pour elle, aucune question n’est idiote. Elle sait que l’émotion des premiers jours et la brièveté du séjour à la maternité empêchent de retenir la masse d’infos transmises. Elle sait aussi que chaque jour amène son lot de nouvelles questions. Dix visites de la sage-femme sont remboursées par la mutuelle durant la première année de vie de l’enfant. Si vous en cherchez une, renseignez-vous auprès de votre maternité ou allez sur le site de l’Union professionnelle des sages-femmes belges.

► La doula : forte de son expérience et de sa formation, elle vous propose, durant toute la période périnatale, un accompagnement qui est non médical, non thérapeutique et non paramédical, et vous apporte un soutien sur mesure dans votre parentalité. Elle ne se substitue, donc, pas au gynécologue ou à la sage-femme. Pour en trouver une, consultez le site de l’Association francophone des doulas de Belgique.

► La consultation de l’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance) : en Fédération Wallonie-Bruxelles, il y a toujours une consultation de l’ONE près de chez vous, avec une partenaire enfants-parents (infirmière, sage-femme ou assistante sociale de formation) et un médecin. Ses services ont une visée préventive (elle ne soigne pas les petits malades) et sont gratuits : vous pouvez y faire suivre l’évolution de votre enfant (jusqu’à ses 6 ans), procéder à ses vaccinations et bénéficier de conseils au rythme de son développement.

► Le pédiatre (ou un médecin généraliste à l’aise avec les bébés) : choisissez-en un avec qui vous vous sentez en confiance et pouvez parler en toute liberté de vos petites angoisses et de vos doutes.

► Parce que l’arrivée d’un enfant bouleverse l’existence, vous pouvez avoir besoin d’un soutien pour vous-même ou votre couple. Le psychologue de la maternité peut vous proposer un espace de parole en toute confidentialité pour un temps déterminé ensemble. L’hôpital peut aussi vous orienter vers un professionnel extérieur qui connaît bien le domaine de la naissance.

► Pour vous, la maman, deux rendez-vous à prévoir : chez votre gynécologue, environ six semaines après l’accouchement. L’occasion de revenir sur l’accouchement si vous en éprouvez le besoin, de parler contraception postnatale… Et les séances de kiné postnatale (rééducation abdomino-pelvienne), quatre à six semaines après votre accouchement. Les séances collectives sont un bon plan si la solitude vous pèse…

► Vos sorties, à vous la maman, sont sans doute limitées. Après avoir construit votre petit nid, surgira l’envie de retrouver une vie sociale. Essayez, dès à présent, de voir comment vous pourrez rouvrir votre univers. Une piste : les bébés-rencontres de la Ligue des familles et autres lieux de rencontre enfants et parents. Pour partager un moment avec des mamans et des papas accompagnés de leur petit…

D’autres ressources, d’autres aides dans notre mémo d’adresses utiles aux jeunes parents

À NE PAS OUBLIER

Si une crèche vous a assuré qu’une place était disponible pour votre bébé, n’oubliez pas de la recontacter dans le mois qui suit l’accouchement pour confirmer la naissance de votre enfant et la date à laquelle il y entrera.

EN FAMILLE

► Grands-parents : le défi de la « juste » distance

L’arrivée du bébé invite à préciser ou à redessiner le lien entre vous, ses parents, et vos propres parents. Parfois, jolie surprise : un rapprochement se réalise. Parfois, quelle déception : les espoirs de rapprochement sont déçus ou la relation peut même s’envenimer.

Avec l’arrivée du bébé, vous découvrez aussi vos parents sous un angle insoupçonné. « Mon père est gaga du bébé. Je m’attendais à ce que maman le soit, mais pas lui ! Tout cela est plutôt gai. Mes parents ne sont pas du style à nous dire comment faire (même si cela peut partir d’une bonne intention) », sourit Boris.
Ah, les grands-parents intrusifs ou pas, ou, dit autrement, à leur « juste » place : voilà un sujet d’actualité ! Et là, à chaque parent sa définition de cette juste place, en fonction de son histoire perso.
Reste que savoir que vous pouvez compter sur vos parents – pour vous aider concrètement –, cela vous rassure. Cette question de la disponibilité des grands-parents – qu’elle soit ponctuelle ou structurelle (pour garder le bébé un jour par semaine après le congé de maternité, par exemple) – n’est pas une question simple. Elle mérite une discussion à cœur ouvert entre eux et vous. Chacun devrait pouvoir exprimer librement sa position, ses envies et ses freins. Si un tel échange a lieu avant la naissance, c’est tant mieux. Mais il n’est jamais trop tard pour l’amorcer.

► Frères et sœurs : de l’excitation à la jalousie

Comment votre aîné ou vos aînés ont-ils accueilli le bébé ? Les premières réactions observées à la maternité ne présagent rien de la suite. Donc, inutile de trop s’en inquiéter !

« Matteo était impatient de découvrir sa petite sœur, témoigne Marie. Il est adorable avec elle, très protecteur, il m’aide quand je la change : c’est mon assistant, comme je dis. Aux gens, il raconte d’emblée : "J’ai 4 ans et j’ai une petite sœur." » « À la maternité, Hortense, 18 mois, a à peine dit bonjour à son petit frère et s’est montrée distante avec moi, j’ai juste eu droit à un bisou au moment du départ, alors que Félix, mon grand de 3 ans, est directement venu sur mes genoux et ne m’a plus lâchée. Il a fallu deux, trois jours à Hortense pour qu’elle trouve ses marques », confie Jeanne.
C’est sûr que l’arrivée du bébé déstabilise quelque chose dans la vie du grand frère, de la grande sœur. L’enfant peut régresser, faire des bêtises, discuter les règles… À côté de l’excitation, la jalousie est une émotion normale chez lui qui, dans sa tête, se demande si l’amour de ses parents pour le bébé ne remplace pas l’amour qu’ils avaient pour lui. Cette jalousie se manifeste d’une façon ou d’une autre, plus ou moins fortement.
Il suffit souvent de dire à l’enfant qu’il a le droit d’éprouver cette émotion – sans se tourmenter soi-même à ce propos – pour qu’elle s’apaise.
Et puis, avec un frère ou une sœur, il pourra bientôt vivre, dans l’espace protecteur de la famille, la complicité, la rivalité, la solidarité, la compétition… autant d’expériences qui l’outilleront pour sa vie future.