Santé et bien-être

Avec le potiron, on ne tourne jamais en rond

Le connaît-on si bien que ça, le potiron ? On le voit pousser de ci, de là dans les composts, en vrac. On le voit squatter les marchés et se transformer au moment d’Halloween. Mais quelles sont ses utilisations, ses qualités, ses racines ? Vite, faisons le tour de cette cucurbitacée dont on ne sera jamais lassé.

BON À SAVOIR

  • La différence avec la citrouille ? Plus sucrée, plus délicate et moins filandreuse.
  • Ses vertus ? Le plein de vitamine A, des teneurs en vitamines B et C et des propriétés anti-oxydantes.
  • Ses variétés ? On en trouve plus de 150 variétés différentes en Belgique.
  • Ses ami·es ? Le soleil, la chaleur, un sol bien travaillé et de la place, au minimum un trou de 50cm x 50cm.
  • Sa journée internationale ? Le 26 octobre.

Ne tournons pas autour du pot…iron

Contrairement à un imaginaire très fantasmé, où l’on se représentait nos ancêtres jouer du flûtiau autour de marmites de potage de potiron, nous ne consommons tout ce qui est courge que depuis le XVIIIe siècle. Ce fruit (même s’il est cuisiné comme un légume) est découvert en Amérique du Sud par les premiers colons qui l’étudient avec méfiance, avant que les semenciers, quelques siècles plus tard, commencent à s’y intéresser sérieusement.
Olivier Senterre de la Potironnerie s’y intéresse lui aussi sérieusement depuis plus de vingt ans. Cet informaticien qui a toujours rêvé d’être agriculteur fait pousser 150 variétés en plein cœur de Braine-l’Alleud et depuis peu à Haut-Ittre. Il organise une poignée d’évènements en septembre et en octobre pendant lesquels il écoule tout simplement trente tonnes de potirons.
Parlons de ce qui nous intéresse le plus dans notre page alimentation : comment faire aimer et découvrir ces différentes variétés de potiron à nos enfants ? Pour celles et ceux qui aiment les potages, bien sûr, rien de plus facile. Mais pour les récalcitrant·es, ceux et celles qui refusent catégoriquement d’ingurgiter ce qui provient de la terre ? Sans l’once d’une hésitation, Olivier Senterre le mal-nommé brandit le mot magique national : les frites. « Attention, met-il en garde. On ne fait pas des frites avec n’importe quel potiron ». Comprenez par là que comme nous vous l’avons partagé dans le dernier numéro avec la tomate, il existe les potirons calibrés pour les grandes surfaces, qui s’y prêtent mal, et ceux élevés avec soin et amour, qui vont épater la galerie.
On commence avec le buttercup. « Le meilleur pour faire des frites. Difficile à cultiver, car il brûle au soleil. Mais quand vous l’avez en main, vous le coupez en quatre, vous laissez la peau, vous enlevez les graines (que vous ne jetez pas, comme on vous l’explique plus bas, Ndlr), vous le taillez en frites ou potatoes, puis direction un bain d’huile à 190°C ».
Une autre variété à faire frire ? La Baby Boo, sorte de mini-citrouille blanche, très côtelée. « Quand vous la mangez crue, elle a un goût de châtaigne », poétise notre potironnier. Cette espèce a une forme qui se prête à la friteuse, puisqu’elle se découpe tout naturellement en croissant de lune. Enfin, la variété à frire la plus généreuse, le Bleu de Hongrie. D’une teinte gris bleuté. Vous la découpez avec la peau et comme elle n’a pas de cavité, on trouve beaucoup de chair. Avec un potiron de six, sept kilos, vous avez de quoi remplir l’estomac de grandes tablées gourmandes. Avis aux familles nombreuses donc.
Et parce qu’il n’y a – hélas - pas que les frites dans la vie, Olivier Senterre ne tarit pas d’éloges en ce qui concerne la Patidou, qu’on trouve parfois en magasin bio, sur certains marchés ou, bien sûr, chez lui. « Crue, elle un goût de carottes, je la mange à l’apéro. Passée à la poêle, elle révèle une saveur unique et généreuse ». Tout comme l’est ce fruit aux multiples vertus dont on rêve de faire le tour, n’est-ce pas ?

ZOOM

Une recette qui a de la graine

C’est bien simple, on peut quasiment tout faire avec un potiron. De la purée, des frites, de la soupe, des gâteaux, un risotto aux noisettes… Mais s’il y a une chose à laquelle on pense moins, ce sont les graines. Oui, elles se consomment également. Prenez celles de la Lady Godiva, celles des autres variétés doivent se décortiquer. Torréfiez-les au four sans qu’elles ne se chevauchent sur un papier sulfurisé. Faites-les cuire 10 minutes à 180°C, puis remuez et poursuivez la cuisson pendant 10 minutes supplémentaires.
Vous pouvez les grignoter à l’apéro, les utiliser en salade ou pour améliorer une soupe. De plus, sachez qu’elles sont riches en minéraux, vitamines, qu’elles ont de bons acides gras et regorgent de protéines. Elles sont également réputées pour booster le système immunitaire. Pourquoi les jeter alors ?

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