Société

Élodie et Guerric : en voyage itinérant avec trois jeunes enfants

Depuis qu’ils sont parents, Élodie et Guerric passent leurs vacances à sillonner l’Europe en train, à pied, à vélo et en raquettes… De quoi faire le plein d'enthousiasme et éloigner l'éco-anxiété.

« Quand Gaston, notre aîné, est né, Guerric changeait de travail et il n’a plus eu de voiture de société, raconte Élodie, en cherchant à retracer les étapes qui les ont amenés à changer leur façon de voyager. Plutôt que d’en acheter une, on s’est dit qu’on allait essayer de s’en passer. »
Comme ils habitent en ville, au quotidien, l’adaptation s’avère assez facile. Pour les vacances, en revanche, cela demande plus de créativité. « Notre perception du voyage a commencé à changer ». C’est ainsi qu’à 6 mois, Gaston accompagne pour la première fois ses parents dans un voyage itinérant. Chaque jour, Élodie et Guerric parcourent une vingtaine de kilomètres à pied le long du « Chemin de Stevenson », dans le sud de la France, leur bébé sur le dos. La formule plaît au couple : « On traverse des régions qu’on ne connaît pas, on prend le temps de les découvrir et en même temps, on se donne un peu physiquement ».

Deux enfants et un âne

L’été suivant, la famille relie la Suisse à la Camargue à vélo, le long de la ViaRhôna. Les parents pédalent, pendant que leur fils fait la sieste, regarde autour de lui… « On a aussi changé notre vision des sports d’hiver, continue Élodie. Avec des copains français dont la famille a un appartement dans les Alpes du Sud, on a commencé à faire des randos en raquettes et à aller dormir en refuge ». Depuis, ils multiplient les expériences et partent plusieurs fois par an. Peu après la naissance de leur fille Félice, ils sillonnent pendant une semaine les monts de l’Aubrac avec leurs deux enfants et un âne, et dorment en camping sauvage.

« Ce qui sauve, c’est de faire un pas. Encore un pas »
Antoine de Saint-Exupéry

« C’est magnifique », répète Élodie en feuilletant ses albums photos. Tout en précisant que ce n’est pas toujours simple, que ces voyages sont intenses et qu’ils nécessitent de ne pas avoir peur d’improviser, ni de « se lancer dans des trucs un peu olé olé ». Ce qui leur facilite les choses, c’est qu’ils ont du temps à consacrer à leurs vacances et ont la possibilité de souffler : elle est institutrice et lui prend un mois de congé parental chaque année. Petit à petit, la famille, qui s’est agrandie à l’arrivée d’Émile, adapte également ses voyages à l’âge et au nombre des enfants.

Un autre imaginaire se crée

Les enfants, justement, que pensent-ils de ces vacances à l’aventure ? Ils « adorent », répond Élodie. Gaston, qui a aujourd’hui 7 ans, est particulièrement fier depuis qu’il pédale seul : « Il roule un peu des mécaniques parce que les gens sont impressionnés : ‘Tu as su faire tout ça, bravo, tu es un champion…’. Évidemment, c’est valorisant ».
Chaque voyage a son album, dans lequel les grands se plongent souvent. Tout au long de l’année, c’est un imaginaire qui se crée, nourri par l’enthousiasme de leur père. « Guerric est très fort pour leur parler de tout ça. Ils sont tout contents de pouvoir faire une balade de nuit avec leur lampe frontale ou une sieste à la maison dans leur sac de couchage ».
Quant à Élodie, elle pense que cette nouvelle façon de voyager, qui permet à la famille de ne plus prendre qu’exceptionnellement l’avion et de privilégier le train et la mobilité active, fait partie des comportements qui l’aident à tenir à distance l’éco-anxiété.

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