Grossesse

L’accouchement a lieu à l’hôpital, mais le décor se rapproche de celui de la maison. Le but est de ne pas intervenir médicalement si ce n’est pas nécessaire et de laisser la nature suivre son cours.
La lumière de la pièce est tamisée. Les murs sont peints avec des couleurs chaudes. Il y a quelques objets de décoration. Dans un coin, une chaîne hi-fi est prête à diffuser la musique préférée de la maman. Et puis, bien sûr, un lit, mais il ne ressemble pas à un lit d’hôpital. Celui-ci est pour deux personnes. Il y a une baignoire aussi, un gros ballon et des tissus auxquels se suspendre.
L’ambiance est intimiste, loin d’un décor clinique. Pourtant, nous sommes dans un hôpital, plus précisément à Érasme à Bruxelles. Cet espace est bien nommé : le Cocon. C’est ici qu’a accouché Amandine pour son premier bébé avec David, son compagnon, il y a un peu plus de deux ans.
« On est arrivé pendant la nuit, raconte la maman. J’étais très contente de voir qu’il y avait une sage-femme en formation qui m’avait accompagnée pendant ma grossesse. Elle était mon point de repère. Une sage-femme, qui travaille d’habitude dans la maternité classique mais formée aux naissances Cocon, était là aussi. Même si je ne l’avais jamais rencontrée, la sachant formée, j’avais confiance. »
Les voix sont douces pour accompagner les parents. « Comment préférez-vous vous installer ? ». La sage-femme laisse tester la maman : appuyée contre un mur avec le/la partenaire qui berce son bassin, debout, accroupie, sur ses genoux en s’appuyant sur le co-parent ou la sage-femme, couchée sur le côté, dans l’eau…
« Les femmes ont un système hormonal hyper performant pour mettre leur petit au monde, mais c’est un système qui dépend du psychisme, explique Michèle Warnimont, sage-femme au Cocon et secrétaire adjointe de l’Union professionnelle des sages-femmes. On essaye donc de ne pas trop intervenir pour que cet équilibre puisse se mettre en place. L’endorphine et l’ocytocine, les hormones que la maman sécrète naturellement, sont très puissantes, mais perturbables. Si on met la maman dans une bulle de confiance, ces systèmes se mettent en place et fonctionnent excessivement bien. »