Santé et bien-être

Héberger le petit copain ou la petite amie de son ado, c’est ouvrir la question des rapports sexuels sous le toit familial. À chaque tribu ses repères, mais la réponse est souvent plus fluide et sereine lorsque les parents abordent le sujet clairement avec leur ado.
« Je me souviens que le premier soir où Éric* a dormi à la maison, je n’étais pas très à l’aise, se remémore Violaine, maman bruxelloise. Notre chambre n’est pas très loin de la chambre d’Alex*. C’était un moment un peu… particulier ». Les deux ados sont restés discrets. Depuis lors, Alex a l’habitude de ramener son petit copain à la maison pour dormir, mais ce n’était pas gagné d’avance pour le jeune homme de 15 ans.
« Au départ, c’était un non catégorique, raconte la maman. On en a beaucoup discuté avec mon mari. On trouvait qu’il était trop jeune. Il était avec son petit copain depuis sept mois. On lui a dit qu’il pouvait venir nous poser des questions sur sa vie affective, mais je n’allais pas m’immiscer là-dedans. Son père était plus sur la retenue, car Éric est un peu plus âgé que mon fils. »
Entre Alex et Éric, il y a deux ans et demi de différence. Juste assez peu pour que ce soit « autorisé » au regard de la loi. L’âge, c’est peut-être une des premières questions à se poser selon Patrick Petitjean, psychologue au groupe santé Josaphat, planning familial à Schaerbeek. « Avec la réforme du droit pénal, les rapports sexuels avant 16 ans sont autorisés, mais avec un copain ou une copine qui n’est pas âgé de plus de trois ans ».