Crèche et école

S’impliquer, oui, mais comment ?

Au niveau de l'école, il existe différents degrés d’engagement. Chacun, chacune fait en fonction de ses dispositions. Le plus important étant de faire. Comment ? On vous rappelle les grandes lignes.

► Association des parents – AP

C’est par là que tout s’agglomère. Tous les parents, dans toutes les écoles, tous réseaux confondus ont la possibilité de créer une association pour traduire leurs besoins. Jusqu’ici, elle était composée d’un·e président·e, d’un·e trésorier·e, d’un·e secrétaire et de plusieurs parents membres du bureau qui la compose. Mais les parents prennent de plus en plus de liberté. Finalement, ces derniers font comme ils le sentent, se partagent les responsabilités en fonction de leurs envies et de leurs disponibilités. D’ailleurs, tout l’esprit de ce dossier repose sur cette idée : le plus important ne consiste pas à créer un comité pour la beauté du geste, mais d’être présent·e en fonction de ses moyens et de ses disponibilités. Ce qui compte, c’est d’avoir une première ligne, une deuxième, une troisième… Ce qui compte, c’est d’avoir des parents qui répondent présents et font rayonner l’école de leurs enfants.

► CP – Conseil de participation

L’outil démocratique le plus contesté de l’école. En primaire comme en secondaire, dans le réseau officiel comme dans l’enseignement catholique, il cantonne trop souvent les rares parents impliqués à un rôle de spectateurs passifs. Comme vous le verrez en fin de dossier, l’immense majorité des personnes qui le composent rêve de le réformer. Il ne semble plus adapté ni aux parents, ni aux directions, ni aux PO. Il est pourtant né d’une idée charmante, celle de décider des grandes lignes qui vont orienter l’école dans les années à venir. Soit réfléchir au plan de pilotage à plusieurs adultes émanant de réalités différentes. Nous verrons dans les pages qui suivent là où le bât blesse.

► Chef·fes de groupes

Voilà une nouvelle forme d’engagement qui émerge de plus en plus dans les écoles, la création de groupes qui gravitent autour ou parfois qui composent l’AP. Spécifiques la plupart du temps, les groupes peuvent être dédiés aux questions liées à la mobilité, à l’orientation, à l’intégration d’autres parents, au journal, au comité des fêtes, au ciné-club… Il existe autant de créations de groupes qu’il existe de réalités, d’envies. Vous avez une idée que vous souhaitez défendre via l’école ? Créez votre groupe. Ils sont un peu la marque de la façon dont on s’implique aujourd’hui. À la carte, avec une vraie exigence.

► Délégué·es de classe

Beaucoup de parents en sont revenus. La tâche de délégué·e de classe serait-elle ingrate ? Pourtant leur rôle est avant tout un rôle de liant. Entre les parents et les profs, la classe et l’AP… Ils et elles mettent les parents en réseau, transmettent l’info, la font circuler. Ils et elles sont au carrefour de la vie scolaire, sont les rouages de la mécanique qui fait avancer la si précieuse relation triangulaire parents-professeurs-élèves. En dépit de cette importance, la mission est trop souvent réduite à la charge du cadeau de fin d’année en primaire à l’enseignant·e ou à celle d’instigateur/instigatrice ou modérateur/modératrice du groupe WhatsApp de la classe en secondaire. Soit un rôle peu captivant…
Dommage, quand on sait qu’ils et elles participent à l’amélioration de la vie de tous les enfants dans leur école et travaillent en collaboration avec tous les partenaires de la communauté éducative. Organisée, aussi, une veille passive et active en vue d’informer tous les parents d’élèves et de les inviter à des réunions de concertation et d’échange. En un mot, les délégué·es sont de précieux rouages.

► L’encadrement

On parlait de seconde ou de troisième ligne, en voilà un exemple concret. Il n’est pas nécessaire de faire partie d’une quelconque structure pour relever ses manches et faire fonctionner la communauté scolaire. En accord avec l’équipe pédagogique, un parent peut, par exemple, accompagner des sorties. Il peut faire des interventions en classe pour accompagner des ateliers de photo, de vidéo, de musique, de sport...
Ce qui compte le plus ? Abattre les cloisons, partager des compétences en respectant le rôle de chacun·e. « Construire des relations de partenariat, ça demande une confiance réciproque », nous dit Bernard Hubien de l’Ufapec (Union francophone des associations de parents de l’enseignement catholique). De leur côté, pour Véronique de Thier et Joëlle Lacroix de la Fapeo (Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel), le mot engagement est réduit à la vision « bras et argent ». Ce qui est intéressant, c’est de voir comment on fonctionne collectivement, ensemble. « L’avenir de cet engagement, c’est d’aller vers plus d’horizontalité. Les parents d’aujourd’hui sont plus au fait de leurs droits et ont envie de faire péter les schémas classiques ».

ZOOM

Les syndicats de parents

  • Fapeo : la Fédération des associations de parents de l'enseignement officiel est une association d'Éducation permanente reconnue dont la mission pourrait se résumer à encourager toute forme de mobilisation parentale.
  • Ufapec : L’Union francophone des associations de parents de l'enseignement catholique, comme son homologue la Fapeo, permet aux parents de se constituer en AP et leur transmet toutes les infos et trucs pratiques pour.

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