Grossesse

Votre projet naissance noir sur blanc ?

Écrire son projet de naissance est une tendance actuelle. Ce document reprend les souhaits et les priorités des futurs parents à propos de l’accouchement. Un peu leur « idéal de mise au monde »…

Généralement, il est remis à l’équipe de la maternité au moment où la femme y arrive. Vous avez envie d’en rédiger un ? La sage-femme qui vous suit depuis le début de la grossesse vous propose d’en établir un ? Quelques éléments bons à savoir avant de tenter (ou non) l’expérience… et à garder en mémoire à l’accouchement !

Rêver, réfléchir… et peut-être écrire

  • Si, depuis le début de votre grossesse, une sage-femme assure votre suivi global en privé, il y a des chances qu’elle vous invite à écrire un projet de naissance. C’est sans doute une façon de faire un lien entre votre préparation tout au long de la grossesse et ce qui se passera à la maternité, lieu nouveau et inconnu pour vous. Cette démarche est le plus souvent initiée par les sages-femmes libérales (ou indépendantes), pas par les hospitalières.
  • Penser votre projet de naissance, c’est prendre le temps de réfléchir, seule et avec votre homme, le futur papa, au type d’accouchement que vous souhaitez. Rien que cela, c’est une chouette démarche. Certaines sages-femmes proposent de faire l’exercice… pour soi, sans qu’il ne soit suivi des étapes « mise au net » et « remise aux soignants concernés ».
  • Pour les fanas du projet de naissance, en écrire un, c’est aussi une manière, pour vous, la future maman, de vous sentir pleinement actrice de votre grossesse et de votre accouchement. Une manière de dire aux soignants que, le jour de l’accouchement, vous ne voulez pas être traitée comme un numéro parmi d’autres.

Comment dire les choses ?

Les exemples de projet de naissance fleurissent sur Internet, sur les réseaux sociaux. À ne pas copier aveuglément ! Pour ne pas agresser, énerver, vexer votre gynéco et/ou l’équipe de sages-femmes hospitalières.

  • À éviter : la succession de revendications, la liste d’impératifs, les choix trop rigides, les scénarios trop cadenassés. Ce serait leur faire passer le message qu’ils ne sont pas compétents ou qu’ils manquent d’humanité. Et, parfois même, ce serait les empêcher de vous soigner correctement.
  • À privilégier : un texte court (d’une demi-page maximum) – quel soignant a le temps, un jour d’accouchement, de se farcir trois pages de recommandations ? Un texte rédigé de manière positive (à la place de « Je ne veux pas de péridurale », un « Je voudrais que vous m’aidiez à vivre cet accouchement de la façon la plus naturelle possible » est d’office mieux accueilli). Un texte ouvert, et donc ponctué de « sauf si c’est nécessaire ». Un texte respectueux du travail du gynéco et de l’équipe de maternité. Un texte réaliste par rapport à l’hôpital où vous allez accoucher.

Un moment pour échanger

Quand transmettre votre projet de naissance ? Le jour de l’accouchement, en arrivant en salle de naissance ? Mais l’équipe hospitalière aura-t-elle alors le temps de le passer en revue avec vous ? Idéalement, ce serait précieux d’ajuster entre vous le lien de confiance. S’il est préalablement glissé dans votre dossier, il risque de passer inaperçu.

L’idéal aussi, ce serait de pouvoir en discuter avec votre gynéco (à la dernière consultation, par exemple). Avantages ? Vous exprimez et motivez vos demandes (pas de péridurale, pas d’épisiotomie, pas de…) ; le gynéco vous explique les actes médicaux qui vous font peur ou que vous rejetez (pourquoi le monitoring, pourquoi une perfusion d’ocytocine… ?). Vous explorez ensemble ce qui est réaliste et ce qui ne l’est pas. Avoir un dialogue autour de votre projet de naissance, c’est tout aussi important que de l’écrire.

L’accouchement reste un événement imprévisible

En général, l’équipe de maternité essaiera de respecter votre projet de naissance. Mais croire que l’accouchement va obligatoirement se passer comme vous le rêvez parce que vous avez exprimé et transmis vos désirs, voire vos exigences, est un leurre. Si c’est ce que vous pensez, vous risquez la déception le jour J… même si votre accouchement se passe tout à fait normalement. Entre rêve et réalité, le décalage peut en effet être grand. Accoucher comporte des risques et la sécurité de la maman et du bébé impose parfois des actes médicaux qui n’ont rien à voir avec l’idéal. Le décalage peut aussi provenir de la différence de pratiques entre l’équipe de sages-femmes qui a assuré votre préparation et l’équipe de sages-femmes hospitalières. Pour éviter les rancœurs et les reproches, n’oubliez jamais que tout accouchement reste une aventure imprévisible…

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