Développement de l'enfant

Loin de leurs darons, ils sont posey, oklm. Ils ont le swag, parfois le seum… et il faut bien avouer qu’on ne comprend pas toujours de quoi ils causent exactement, nos grands ados. Le Ligueur est parti sur les traces langagières des jeunes avec sous le bras le Dictionnaire ado-français de Stéphane Ribeiro.
Loin de vouloir se mettre à parler comme les ados, on a voulu découvrir et comprendre les expressions « in ». Premier constat, de nombreux mots ou interjections utilisés par nos ados ne semblent pas toujours avoir une signification précise. C’est le cas de « wesh », qui vient d’un mot algérien signifiant « quoi » et qu’on peut placer à peu près n’importe où dans une phrase. À noter que « Wesh, ma gueule », signifie : « Oui, mon pote », de manière très affectueuse.
« Quand petit frère me dit : ‘Wesh ma zus’, c’est super gentil », illustre Carmen, 22 ans. Même topo pour le « Sissi » qui revient chez certains comme un tic de langage. Idem pour « Afou » que Mo’, 15 ans, utilise beaucoup. « Afou, elle a fait un salto dans la cour, afou, c’était trop bien, afou », raconte-t-il dans le métro.
Pour approuver toutes ces déclarations, les jeunes ne disent pas tous « Oui, je suis d’accord » ou « Vraiment ? ». Beaucoup optent pour un « J’avoue, j’avoue », « Ouais, grave » ou « Sérieux ? ». Ou encore pour « aight », dit avec une voix bien grasse. Contraction de « alright », « aight, s’est fort répandu suite au film Fatal », explique Antoine, 23 ans. Cyril, 17 ans, utilise parfois « yolo » en début ou fin de phrase. Abréviation de « You only live once », c’est un peu le Carpe diem de ces jeunes qui estiment l’expression latine désuète.
Pour désapprouver, c’est « ou pas ». Ou « osef », contraction de « on s’en fout ».