Développement de l'enfant

Depuis quelques années, la méditation dite de « pleine conscience » a fait son apparition dans les écoles. Tantôt sous la forme d’ateliers animés par un·e intervenant·e extérieur·e, tantôt sous la forme de petits rituels mis en place par les enseignant·es. Reportage en classe.
« Inspire, tu montes… Expire, tu descends… ». Au rythme de leur respiration, vingt-deux enfants tracent de l’index le contour de leurs petites mains levées. Nous sommes dans la classe de 3e et 4e primaires de l’école communale de Rosseignies, dans le Hainaut. Les élèves y entament leur huitième et dernier atelier de pleine conscience avec Maïté Massart, une animatrice spécialisée.
« La pleine conscience, c’est simplement être présent de façon consciente, comprendre ce qui se passe maintenant, en adoptant une attitude d’ouverture et de bienveillance », écrit Eline Snel, l’autrice néerlandaise du livre de référence Calme et attentif comme une grenouille (Les Arènes) auprès de qui Maïté s’est formée. « Être présent ici, dans l’instant, sans juger, sans rejeter ce qui se passe, sans se laisser entraîner par l’agitation du jour ».
Avec les enfants, l’approche est délibérément ludique. De semaine en semaine, en présence de Gwen, une grenouille en peluche qui les accompagne au fil des ateliers, les enfants ont expérimenté des exercices aux noms mystérieux qu’ils se remémorent ce matin : la marche de la tortue, le bouton stop, la respiration du ballon, de la main, ou de la moustache… Au premier rang, un garçon insiste : son atelier préféré, c’était celui consacré aux compliments et aux actes gentils.