Développement de l'enfant

Gentil·le, mais pas trop

Il est certaines qualités qui prennent au fil du temps une connotation parfois négative. La gentillesse est de celles-là. On entend souvent dire de certains enfants qu’ils sont « trop gentils ». On voit avec la psychologue Mireille Pauluis ce qui se cache derrière ces mots.

C’est une scène qui se répète assez souvent. Elle débute toujours par la même phrase. « Jeanne, elle est où ta/ton [xxx] ? ». Ce [xxx], c’est au choix gomme, latte, marqueur, gilet, veste, sandales de gymnastique ou encore tartines et goûter. Ce qui se traduit immanquablement par un petit mot de l’enseignante dans le journal de classe pour demander à racheter ceci ou cela. Jeanne, 8 ans, est ainsi toujours prête à donner tout ce qu’elle a à celui ou celle qui en a besoin. Sans arrière-pensée. « Jeanne, elle est trop gentille » fait ainsi partie des phrases que ses parents ont le plus entendues à propos de leur fille.
« Trop gentille », ça veut dire quoi ? Quand on pose cette question à Mireille Pauluis, la psychologue met d’emblée sur la table le concept de triangle de Karpman (voir encadré). « Il y a évidemment des enfants qui sont partageurs de nature, mais quand c’est tout le temps, il faut peut-être se demander ce que cherche l’enfant. Donner ses affaires, ses tartines, son goûter, ça peut vouloir dire ‘Sois mon ami’. On entre ici dans le triangle de Karpman par la porte du sauveur, l’enfant donneur installant une sorte de redevabilité affective ».

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