Santé et bien-être

Pour Max et Lily, les grands changements ont déjà eu lieu entre 4 et 6 mois. Pour votre petit aussi, sans doute. Maintenant, pour votre bambin, c’est le temps des découvertes et de l’approfondissement de ses connaissances culinaires ! Viennent les 12 mois - le premier anniversaire -, votre bébé n’en est plus tout à fait un. Il grandit, devient un petit enfant. Comme pour Max et Lily, c’est le moment de prendre de bonnes habitudes. Quatre repas par jour, boire de l’eau quand on a soif. Bref, manger sain pour emmagasiner de bonnes réserves… en attendant l’âge du dürum !
Plus de fer : le lait de suite
Les légumes et les fruits semblent être un vrai régal pour votre petit ? Tant mieux ! Reste maintenant à réajuster le lait si vous ne lui donnez plus le sein en passant au lait dit de suite. Un lait qui contient plus de protéines, plus d‘acides aminés, plus de fer (un enfant sans fer devient tout pâle et tombe plus vite malade), plus de zinc, etc.
Plus de protéines : la viande
C’est avant la fin de ses 7 mois que votre bébé va découvrir la viande, source de protéines mais aussi de fer qui ne va plus lui être apporté en quantité suffisante malgré le lait de suite. C’est aussi vrai pour l’enfant allaité qui, malgré le fer bien absorbé, pourrait aussi souffrir de ce type de carence.
Au début, la quantité de viande vous paraîtra sans doute infinitésimale : 15 grammes par jour et pas un de plus. « Un presque rien » qui comporte pourtant toutes les protéines qu’il faut pour la croissance de votre bambin.
Vous pouvez aussi introduire le poisson, mais comme les légumes et les fruits, pensez à introduire un aliment à la fois. Des études nous disent qu’il faut près de vingt contacts entre la langue et l’aliment pour développer chez l’enfant les papilles gustatives qui feront que, plus tard, il pourra apprécier toute une diversité de produits.
Pain : oui, s’il a des dents
Le pain, plutôt blanc pour éviter trop de fibres, rentrera dans la course des aliments autour de 9 mois et plus, selon l’efficacité de la dentition de votre petit. S’il est muni de bonnes dents prêtes à mordre, donnez-lui du pain avec la croûte pour le plus grand bonheur des stomatologues. Ces chirurgiens de la cavité buccale observent, aujourd’hui, que les enfants ont une musculation maxillaire moins importante que leurs aînés. Pour contrer le ramollissement de cette partie musculaire, ils encouragent vivement les nutritionnistes et les parents à donner, dès que le petit le peut, des aliments dans lesquels il peut mordre.
Légumes et fruits : ne lâchez pas prise
Comme pour le pain, l'enfant de 9 à 12 mois peut commencer à manger des morceaux de légumes cuits, des morceaux de fruits ou de fromage à condition qu'il puisse les attraper avec les doigts dans son assiette. La pomme de terre, en petite quantité, peut servir de liant et la soupe du soir peut être complétée avec des petites pâtes, vermicelle ou tapioca. Les grands classiques des primeurs : carottes (attention, elles constipent !), haricots verts, épinards, courgettes (épépinées et sans peau), potiron, petits pois extra fins. Les légumes surgelés comme les frais peuvent être utilisés, et les légumes du potager bien sûr aussi, si on peut vous assurer qu’on limite les pesticides.
Poivron : tout dépend de maman !
Il y a des légumes qui ont un goût fort et que certains nutritionnistes déconseillent de donner à l’enfant avant un certain âge. Nous serons moins catégoriques qu’eux car tout dépend de l’alimentation de la maman. Si vous avez mangé durant l’allaitement des poivrons ou des choux, il y a de fortes chances que votre petit soit déjà familiarisé avec le goût de ces légumes.
Du temps et du silence
À 12 mois et plus, c’est le moment ou jamais de laisser votre petit prendre son temps pour manger. Dans un an ou peut-être moins que ça, il entrera en maternelle, où lui et ses copains vont se bousculer dans une cantine surchauffée et bruyante.
En attendant, à la crèche comme à la maison, il y a des règles. Elles sont simples : on mange à table, on prend vingt à trente minutes pour déguster le plat principal et on ferme la télé. Pas au nom d’une quelconque bonne éducation, mais au nom d’une saine alimentation. Des chercheurs ont en effet observé que, face à l’image, l’enfant (et l’adulte aussi !) ne prend pas conscience de ce qu’il est en train de manger et a tendance à avaler davantage. Pire, le bruit aussi entraîne cette réaction ! L’émission Matière grise sur la RTBF a démontré en filmant des journalistes dans un resto où on augmentait progressivement le brouhaha, que ce dernier entraînait les convives à boire et à manger toujours plus.
L’eau, rien que de l’eau
La grenadine dans l’eau ou le jus de fruit, c’est pour les grandes occasions. La fête de papy, l’anniversaire du petit frère… Mais, au jour le jour, quand votre petit a soif, donnez-lui de l’eau. On ne s’en rend pas toujours compte, mais un jus de fruit, c’est 400 calories par litre. D’accord, à 1 an et plus, il ne vide pas encore toute une boîte ; par contre, le berlingot est vite enfilé et l’habitude de s’abreuver avec de telles boissons s’installe insidieusement…
Les jus et autres boissons sucrées, même si elles sont estampillées « sans sucre ajouté », sont une des causes de surpoids des enfants dans nos régions. Le seul jus de fruit que vous pouvez offrir sans crainte à votre bout de chou, c’est un jus d’orange pressée qui offre juste la bonne quantité : 50 ml doux et sucrés !
Qu’il soit Max ou qu’elle soit Lily…
Pas de différence entre garçon et fille à ces âges-là. Au contraire, laissez à l’enfant sa spontanéité et, surtout, ne le comparez pas à sa sœur si c’est une fille ou à son frère si c’est un garçon. Laissez-lui sa liberté d’adapter ses portions à ses besoins qu’il est seul à connaître. Il y a des périodes où il grandit, des périodes ou il ne bouge pas, mais quand la croissance est en effervescence, ne craignez rien, vous le verrez, il aura très faim ! Une bonne « maladie » comme disent nos grands-mères, mais rappelez-vous, vous êtes quand même là pour poser des limites, quand il le faut. Suivez ses courbes de taille et de poids !
EN SAVOIR +
Bébé de fer… jusqu’à 6 mois
Un enfant né à terme a des réserves de fer dans son foie qui couvrent des besoins en fer pour les six premiers mois de vie. À partir du moment où il épuise ses réserves, il faut que l’alimentation prenne le relais, notamment avec le lait de suite. Par contre, si la maman continue à allaiter, les besoins en fer du bébé seront satisfaits parce que le lait maternel a un fer de qualité bien absorbable.
Allergie au lait : direction, le pédiatre !
Ne remplacez jamais le lait auquel votre enfant semble allergique par des « laits » de riz, d’amandes, de noisettes, etc., qui n’ont en rien les caractéristiques d’un lait, mais plutôt celles de « jus » de végétaux et qui ne permettent pas la croissance harmonieuse du corps et du cerveau. Rendez-vous chez votre pédiatre pour revoir le régime alimentaire de votre bébé.
Il recrache ses épinards
Si bébé boude certains légumes (vers 2 ans, il adore vous dire : « Non ! »), ne le forcez pas à les manger et réessayez quelques semaines plus tard. Proposez-lui plus de fruits qui contiennent autant de vitamines et minéraux que les légumes. Ne remplacez surtout pas la panade par du cake, ni le fruit du dessert de midi par des biscuits
Portions enfants admis
À partir de 12 mois, on augmente la quantité de viande de 10 grammes par année d’âge. Les légumes présents dans deux repas sur quatre peuvent être aussi mangés sous forme de potage. Pour les portions de fruits ou de légumes, l’enfant peut en ingérer jusqu’à 200 grammes par jour. Enfin, l’œuf est un bon aliment avec des protéines de meilleure qualité que celles de la viande.
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