Santé et bien-être

L'anorexie, le régime qui ne s'arrête plus

L'anorexie continue de toucher les jeunes, en particulier, les adolescentes. Elles ont peur de grossir, font régime, puis ne s'arrêtent plus. En cette journée de lutte contre les troubles du comportement alimentaire (TCA), on tente de comprendre et de prévenir cette maladie subtile et complexe.

Cela commence souvent par un régime qui ne s’arrête plus. C’est le symptôme le plus criant et le plus fréquent de l’anorexie, le trouble alimentaire le plus courant chez l’adolescente. La jeune fille veut perdre deux ou trois kilos au départ et finit par s’habituer aux restrictions qu’elle s’impose. Elle continue à se contrôler et fait une fixation sur son alimentation : elle ne mange plus (beaucoup). Elle perd du poids (rapidement) et s’affaiblit.
« J’étais plutôt bouboule et j’étais amoureuse d’un garçon qui ne voulait pas sortir avec moi. Du jour au lendemain, j’ai divisé tout ce que je mangeais par deux : ma viande, mes légumes, mes féculents. Je mangeais la moitié. Et petit à petit, j’ai enlevé des aliments. Je ne mange parfois qu’un bout de pain et un fromage blanc en guise de repas. »
Pour maigrir, l’ado devient parfois hyperactive et se surinvestit dans le sport, pas pour son bien-être, mais dans l’unique but de perdre du poids. Elle calcule les calories qu’elle ingère et cherche ensuite à les évacuer.
« J’avais envie de maigrir, maigrir, maigrir. Je faisais énormément de sport, environ quinze heures par semaine. Je mangeais de moins en moins de viande et de féculents. Je me remplissais l’estomac de légumes pour ne pas prendre de poids. Même au restaurant, je ne bouffais que des salades. Je comptais les calories que j’avalais et je pensais déjà à comment les perdre. »
Elle va également se distancer de la vie sociale, n’a plus envie de sortir, ni de voir ses amis. Elle craint le regard des autres et ne veut pas être obligée de manger devant eux. Ses copines vont finir par s’inquiéter, légitimement, de sa maigreur suspecte. Lassée de s’entendre rebattre les oreilles à coups de « Mange ! », elle s’isole…
« Quand j’ai finalement reçu des remarques de mes copines de classe, je me suis remise à manger…juste pour montrer que je n’étais pas anorexique. Mais chaque fois que je mangeais je culpabilisais… Un soir, je me suis fait vomir. C’était super. Ça me permettait de continuer à manger sans me priver en société, mais je n’étais pas obligée de le garder. Et je ne prenais pas de poids. C’était pour moi LA solution ! C’était tout bénef’. »

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