Loisirs et culture

Parent joueur… AMBIANCEUR

Étirez les commissures des lèvres au max. Encore un peu. Bien. Mettez votre tête légèrement en arrière. Fermez les yeux. Déployez votre rire le plus abdominal. Parfait. Vous voilà échauffé·es pour ce qui suit.

► Coco candy (Laboludic)

DÈS 3 ANS

Ça a été dit à l’unanimité en moins d’une minute en moyenne : vous avez entre les mains la parfaite fusion des jeux Dooble et Bazar Bizarre.

CE QU’EN DISENT LES PARENTS
Succès immédiat. On ouvre la boîte, on joue, on aime, on y rejoue. Dans la famille de Henry, Julie et leurs deux enfants de 2 et 4 ans, on y voit avant tout un bon jeu d’observation. Chez Sophie, le petit de 3 ans et la grande de 8 ans jouent ensemble. L’écart d’âge ? « Ça passe », nous affirme-t-on, surpris. Marie, logopède, y a joué seule avec sa fille de 3 ans. « C’est un jeu qui fait travailler la flexibilité mentale, soit l’adaptation aux imprévus, la correction des erreurs, le passage d'une tâche à l'autre et fait travailler le contrôle de l'inhibition à savoir la capacité à résister aux informations non pertinentes. On passe d’une fonction à l’autre. En tant que maman, je trouve ça drôle. En tant que professionnelle, c’est tout à fait le genre de jeu que je testerai avec mes jeunes patient·es ». Vous reprendrez bien un bonbon à la noix de coco ?

► Olémains (Kyuh)

DÈS 5 ANS

De tous les jeux présentés dans cette page, c’est peut-être ce jeu de mime qui a suscité le plus d’agitation. Autour de cette boîte avec un lapin blanc sur fond bleu, et toutes les cartes qu’elle abrite, on a vu les familles tourner en rond, pousser des cris, mimer des situations improbables. Mais que s’est-il passé ?

CE QU’EN DISENT LES PARENTS
À chaque fois que nous sommes allés recueillir les avis à chaud, les familles étaient toutes essoufflées. À l’instar de Céline et ses deux garçons de 5 et 8 ans qui l’ont testé pendant presque une heure, les enfants en redemandant. On retrouve Sophie, dont l’aînée s’emballe d’un « Super trop chouette ». En effet, le côté mots à mimer suscite pas mal d’exaltation. « Ce n’est pas super-super original. C’est un mélange de plein de choses qui existent, mais c’est une bonne fusion et ça en fait un excellent jeu d’ambiance. Nos enfants ont beaucoup aimé. Je pense même que c’est un jeu auquel notre aînée peut jouer seule avec ses copines par la suite ». Ola pour Olémains, donc.

► Taco Chaton Pizza (Blue Orange)

DÈS 5 ANS

Une valeur sûre dont on présente année après année ses nouvelles déclinaisons. On le retient à chaque fois parce qu’on sait qu’il emporte une adhésion immédiate auprès des familles. Ces trois petits taco/chaton/pizza trop « kawai », destinés aux jeunes joueurs et joueuses, emballent tout le monde. Des plus petit·es aux plus grand·es.

CE QU’EN DISENT LES PARENTS
C’est le dernier à avoir mangé un bonbon qui démarre la partie. L’éditeur Blue Orange réussit son coup et amuse avant même d’avoir retourné la moindre carte. Simple, adapté à sa cible des 5 ans et +, « le joueur doit deviner si sa carte est un taco, un chaton ou une pizza. On aime son graphisme aussi rond que gourmand, les couleurs chatoyantes, tout comme le format pratique de poche à emporter en voyage ou ailleurs », nous dit Vanessa, maman de deux filles de 5 et 20 ans. Pratique, facile à jouer et à transporter : les familles à qui nous l’avons fait tester sont unanimes.
Seul bémol chez Camille, maman d’un petit passionné de 5 ans qui a réveillé ses parents au lendemain des séances de jeux à 7h le dimanche pour disputer une partie…

► Champions (Repos production)

DÈS 9 ANS

Là aussi, il s’est passé quelque chose d’amusant. Alors qu’on l’avait initialement prévu pour la famille de Hélène et ses deux filles de 9 et 11 ans, d’autres joueurs et joueuses que l’on ne soupçonnait pas attiré·es par les jeux d’ambiance ont voulu l’essayer. Certaines familles se sont mélangées autour de ce principe improbable. À chaque manche, les concurrent·es s'affrontent dans un tournoi de duels surréalistes. On y pose des questions du type « Qui de Dark Vador ou de Beyonce est le plus fort en géographie ? »… Pour chaque duel, on vote pour le personnage que l’on estime être le ou la gagnant·e, ce qui détermine alors l’issue du tournoi. On a assisté à beaucoup de débats de haute volée.

CE QU’EN DISENT LES PARENTS
Hélène et ses filles sont donc les premières à inaugurer cette boîte jaune pétante. À peine ouverte, le jeu commence et suscite des éclats de rires et de vives réactions. « Mais non, c’est Stromae qui fait le plus de prouts », peut-on entendre, au débotté. Ces concurrent·es sont en effet composé·es de personnalités publiques comme de proches. Ce qui crée des situations cocasses. Maman contre le roi Baudouin. Tonton Arthur contre Michael Jordan. Et même un certain Jésus face à notre journaliste Yves-Marie Vilain-Lepage… ce dernier s’est vite fait rétamer par la superstar de Bethléem.

► Bag of Butts (Loosey Goosey Games)

COUP DE CŒURDÈS 10 ANS

On y a joué à Essen avec son créateur, Andreas Preiss, à ce Bag of Butts. Et ce dernier assumait pleinement son jeu qui se traduit donc littéralement par « sac de fesses ». Voilà un principe où fond et forme ne ressemblent à rien d’autre qui existe. Vous avez donc un sac, rempli de jolies petites fesses de plusieurs couleurs. Vous allez devoir compter sur un peu de chance, de paris et d’un poil (si vous passez l’expression dans ce contexte) de stratégie. Lorsque c'est votre tour de tirer les fesses du sac (là encore, passez l’expression), vous énoncez combien de fessiers vous choisissez, par groupe. Votre objectif est d’en piocher au moins un qui vous rapporte plus de points que ceux que vous distribuez simultanément aux autres joueurs et joueuses. Super dynamique et même après plusieurs parties on est loin d’en avoir plein le c…

► It’s a balloon !? (PD Verlag)

VU AU SPIELDÈS 8 ANS

Comme on sait que vous aimez des jeux type Connecto, Pictures, Doodle Dash dont vous pouvez retrouver les chroniques ici, on a choisi d’épingler ce jeu-là. On ne peut plus simple : un feutre, une carte avec des symboles, un mot que vous allez faire deviner à vos adversaires à tour de rôle, en les dirigeant symbole après symbole. Le plus rapide et perspicace l’emporte. Très drôle. Surtout lorsqu’un journaliste n’a pas compris les règles et y joue n’importe comment, se ridiculisant alors aux yeux des exposant·es.

► Broad Lines (Cranio creator)

VU AU SPIEL - DÈS 8 ANS

Dans le même genre que It’s a balloon !?, ce Broad Lines repose sur un principe très élémentaire, servi par une mécanique inédite. Dessiner un mot, trait par trait, sur un calque différent à chaque fois. Assez singulier et censé se jouer de façon coopérative, mais que l’on peut aisément transformer en jeu d’affrontement. De toute façon, on sent que c’est le type de jeu que les familles, les enfants particulièrement, vont détourner avec brio. Si c’est le cas. N’hésitez pas à nous en faire part.

► Tambú (Juegaconmigo)

DÈS 5 ANS

On quitte l’univers des jeux de société pour celui des instruments de musique. Bien plus qu’un simple tambour métallique, Tambú est idéal pour commencer à faire pointer de jolies tonalités dans la maison. L’initiation est facilitée par les onze notes de musique à qui sont associés des chiffres et des couleurs et le guide qui va avec. On aime aussi cet instrument parce que tous les enfants vont pouvoir se l’approprier vu qu’il peut se jouer avec les mains, les doigts ou des baguettes. Vous avez peur que ce soit un nouvel élément bruyant dans votre maisonnée où règne déjà un joyeux brouhaha ? On vous rassure, Tambú est utilisé dans certains ateliers de relaxation. 

ZOOM

4 parents sur 10 ne laissent pas leurs enfants gagner

À peine nos sessions de jeux effectuées à droite à gauche dans le pays, Asmodee, distributeur et éditeur incontournable du marché belge, nous partageait les chiffres de sa récente étude. On y apprend ainsi que 63% des parents laissent gagner leurs enfants de temps en temps pour leur conférer un peu de confiance en soi. Qu’à l’opposé, plus d’un tiers des parents (36%) fait l’inverse et laisse rarement leurs enfants gagner.
Dans l’immense majorité des familles que l’on a vu jouer, c’est la mécanique du jeu sans fard qui compte. Didier, par exemple, y met un point d’honneur : « Je ne fais jamais semblant de perdre, le respect des règles est important. On apprend à perdre. Par contre, quand le jeu est ardu, je distille quelques conseils ou stratégies ». 93% des Belges ont déjà été battus par leurs enfants alors qu’ils avaient fait de leur mieux pour remporter la partie. Il est vrai que lors des sessions, on en a vu des parents perdre face à leurs enfants. C’est d’ailleurs un critère très important dans la sélection des jeux que nous mettons en avant.

On approfondit la question avec notre article : « L’art délicat de perdre la partie »

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