Santé et bien-être

Vaccin contre le HPV : je voudrais en savoir plus

« Bonjour, je viens d'apprendre que la vaccination contre le papillomavirus a été imposée dans les écoles secondaires aux garçons comme aux filles. Pourquoi les garçons sont-ils aussi concernés ? Quels sont les effets secondaires connus de ce vaccin ? »
Danièle, maman de deux ados de 13 et 15 ans

Pour répondre à cette question, nous avons frappé à la porte de l’ONE qui est en charge de la promotion de la santé à l’école.

  • Imposé ou recommandé ? En Belgique, un seul vaccin est obligatoire, celui contre la polio. Tous les autres vaccins sont soumis à l’accord des parents. Depuis 2011, le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) est intégré dans le programme vaccinal de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les filles, et depuis 2019 pour les garçons également. Le Conseil Supérieur de la Santé recommande de vacciner les enfants de manière préventive entre 9 et 14 ans. La vaccination consiste en deux doses administrées à six mois d’intervalle. En Fédération Wallonie-Bruxelles, toutes les écoles sont tenues d’informer les parents d’élèves à ce sujet via leur service de promotion de la santé à l’école (PSE). Une information sur le HPV est aussi délivrée aux élèves dans le cadre des animations Évras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) dispensées par les centres de planning familial en 6e primaire et 2e secondaire.
  • Pour qui ? Les jeunes inscrit·es en 1re différenciée et 2e secondaire ou âgé·es de 13-14 ans. Un rattrapage est possible pour les jeunes de moins de 19 ans qui auraient raté ce moment de vaccination.
  • Gratuit ? Comme il figure dans le programme de vaccination de la FWB, ce vaccin est gratuit lorsqu’il est administré par les services et centres en charge de la promotion de la santé à l’école. Il est aussi possible de se faire vacciner auprès de votre médecin traitant. Dans ce cas, le vaccin reste gratuit, mais la consultation est à votre charge.
  • Pourquoi les filles et les garçons ? Le HPV est une infection sexuellement transmissible (IST) qui provoque des infections au niveau des organes sexuels, de l’anus, de la bouche et du pharynx, aussi bien chez l’homme que chez la femme. Dans la majorité des cas, l’infection ne s’accompagne d’aucun symptôme et se résout naturellement. Mais, dans 10% des cas, elle évolue sous la forme de cancer (col de l’utérus, vulve, vagin, verge, anus, bouche, pharynx). Chez la femme, le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent et chez l’homme celui du pharynx. La vaccination est le meilleur moyen de lutter contre les infections HPV.
  • Effets indésirables ? Le rapport du Conseil Supérieur de la Santé consacré au HPV en 2017 stipule que l’effet indésirable le plus fréquent observé par 80% des vacciné·es est une réaction sur le site de l’injection. 15% des personnes vaccinées rapportent aussi des maux de tête, nausées ou maux de ventre. Ces effets indésirables sont d’intensité légère à modérée et se résolvent spontanément. Toute vaccination réalisée à l’adolescence peut aussi entraîner des malaises vagaux. Ces malaises surviennent tant chez les filles que chez les garçons et sont sans danger. Dans ce cas, il faut veiller à asseoir ou allonger la personne pour éviter une chute.
  • Quelques chiffres. Selon l’enquête de couverture vaccinale réalisée en mars 2024 par l’ONE, 59,7% des élèves sont vacciné·es pour la première dose et 52,4% pour la deuxième dose. Ce qui correspond à une augmentation de la couverture de 5% par rapport aux chiffres de 2020. Les chiffres témoignent encore d’une disparité selon le genre : 59,5% de filles sont vaccinées contre 52,6% chez les garçons.

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