Une préparation à l’accouchement qui vous ressemble

Kiné prénatale, haptonomie, hypnose prénatale, préparation aquatique à la naissance, sophrologie, chant prénatal, etc. Qui dit préparations à l’accouchement pense flopée d’outils, de méthodes et de techniques possibles. Comment se dépatouiller dans ce qui ressemble à un véritable marché ? Comment en choisir une qui vous corresponde, en dehors de tout effet de mode ? Petit mode d’emploi…

• Pour vous sentir bien pendant votre grossesse et aussi à l’accouchement, et donc pour vous sentir en confiance.
• Pour vous faire du bien, pour vous occuper un peu de vous. Il faut parfois oser se donner cette permission-là entre métro, boulot et dodo. Et ceci est d’autant plus vrai si vous êtes déjà la maman d’un bout de chou : non, cette préparation ne va pas juste vous servir à vous rappeler comment on pousse !
• Pour prendre conscience de vos compétences, les exercer, les développer afin de dépasser vos peurs, afin de gérer au mieux le stress, la fatigue, la douleur… et l’imprévu. Pour vous donner les outils qui, le jour de l’accouchement, vous permettront de vous relaxer, de bien respirer et pousser, de détourner votre attention de la douleur. Un point capital si vous pensez déjà ne pas demander une péridurale.
• Pour « accepter » que votre bébé doive passer par votre vagin même si vous avez très peur et que, dans votre tête, ce passage est très étroit.
• Pour avoir des réponses aux mille questions que vous vous posez, et donc pour vous rassurer.  Et là, soyez-en certaine : aucune question n’est bête, même si vous croyez le contraire ! Exemple : « Vais-je émettre des selles en accouchant ? »

• Débarquer à 36 semaines de grossesse chez une kiné et lui demander de vous apprendre à pousser : ce n’est pas au juste ce qu’on appelle une préparation à l’accouchement ! Une préparation à l’accouchement, et plus encore une préparation à la naissance, est une démarche globale, mêlant le physique et l’affectif, et qui ne se fait pas à la va-vite.
• Une bonne partie de la préparation, c’est de l’information, de l’écoute, de la discussion. Pour mieux vous connaître. Pour comprendre le processus physiologique de l’accouchement. Pour être vraiment l’actrice de ce que vous vivez. Dès lors, ne passez pas à côté de la visite de la maternité où vous allez accoucher et des séances d’information qu’elle organise. Celles-ci sont aussi l’occasion de rencontrer l’équipe de soignants attachée à la maternité.
• Et si la préparation à l’accouchement était finalement une affaire de transmission de femme (certes, une professionnelle) à femme… ?

• Quand commencer ? Dans les faits, les futures mamans sont souvent tributaires de leur gynéco. N’attendez pas que le vôtre aborde le sujet et vous prescrive des séances chez une kiné ou vous oriente vers une sage-femme, interpellez-le dès que la question vous titille. En ligne de compte aussi : votre budget. Sachant, par exemple, que l’Inami (Institut national d'assurance maladie-invalidité) prévoit le remboursement de neuf séances périnatales de kiné (séances prénatales et postnatales), vous vous organisez en conséquence. Autre élément déterminant : votre motivation de base. Selon que vous voyez l’accouchement comme un passage obligé pour avoir votre bébé ou comme un événement à part entière à vivre, vous investissez différemment la préparation à l’accouchement.
• Seule ou en couple ? Le futur papa se sent-il concerné au point de prendre part activement à une préparation ? Ou une, voire deux séances, où il est là, c’est assez pour lui ? Et vous, de quoi avez-vous envie ? En tout cas, il est sûr qu’une séance collective en présence des papas n’a pas la même ambiance qu’une séance sans eux : les sujets abordés ne sont déjà pas les mêmes (style la sexualité après la naissance).
• En séance individuelle ou en groupe ? Atout du cours collectif : ça sécurise d’être avec d’autres femmes qui vivent les mêmes questions ou les mêmes peurs que vous. Certaines préparations alternent les deux modes.
• Quelque chose qui est proche de la relaxation ou quelque chose de plus actif ?
• Le bon feeling avec la professionnelle ? Ce qui compte, que vous vous sentiez en confiance avec elle.
• Quel est votre budget ? À la limite, il y a autant de prix qu’il y a de praticiens. Alors, un conseil : informez-vous au préalable (remboursements prévus, etc.).

Il n’y a pas une préparation qui est meilleure qu’une autre. Ou alors, disons que la meilleure est celle qui répond à vos attentes à vous. Plein de sites présentent ce qui existe sur le marché. Pour plus d’infos sur les préparations à l’accouchement, les professionnel(le)s qui les proposent et les régions où elles se donnent, prenez notamment contact avec les associations suivantes ou surfez sur leur site :

• l’Union professionnelle des sages-femmes belges ;
• Birth core and pelvic therapy (BICAP), qui est une association professionnelle de kinésithérapeutes en obstétrique, gynécologie et rééducation pelvienne.