Vie pratique

Stabilité, identité, personnalité, voisinage, choix, sécurité, habitudes, création… Quand on demande aux familles sinistrées des inondations de juillet de définir ce qu’elles ont perdu avec leur maison, c’est tout ça. C’est bien plus qu’un logement qui répond aux besoins fonctionnels d’un être humain, c’est un habitat.
« C’est la différence entre le logement et l’habitat », définit Chloé Salembier. Ethnologue et chargée de cours à l’UCLouvain, elle étudie l’utilisation des espaces au sein de la cellule de recherche Uses&Spaces au Louvain research institute for Landscape, Architecture, Built environment (LAB) à l’UCLouvain.
« Dans le logement, il y a une dimension très fonctionnelle. L’habitat, c’est bien entendu le lieu dans lequel on va loger, dormir, manger, remplir nos besoins premiers. Mais c’est aussi toute une autre série d’espaces qui sont impliqués dans le logement. C’est-à-dire, les espaces intermédiaires, les espaces publics, les services associés au logement comme les magasins de proximité, les écoles, etc. Tout ça fait partie de l’habitat ». Un habitat en trois dimensions : temporelle, symbolique et relationnelle.